Etats-Unis
La tuerie d’Orlando de ce dimanche 12 juin, au petit matin, a surpris les États-Unis et plongé des dizaines de familles dans l‘émoi. L’Amérique cherche encore des réponses.
La prise d’otages vient de s’achever. Il est cinq heures du matin dimanche et les premières victimes de l’attaque sont extraites de la boîte de nuit. 50 personnes sont mortes et 53 autres blessées. La plupart des familles sont restées plusieurs heures sans aucune nouvelle de leurs proches. Dans la confusion, elles cherchent encore des réponses qui tardent à venir. « Mon fils était dans la boîte de nuit avec son petit ami et d’autres copains. Je sais que son petit ami a été touché par balle à plusieurs reprises. Il est aux urgences. Mais je ne sais pas où est mon fils et personne ne peut me le dire », témoigne une mère, dans un état de choc. « Je ne sais rien, on ne nous dit rien. Je sais juste que ma fille m’a appelé et m’a dit qu’elle avait pris une balle dans le bras. Elle criait, hurlait… Je ne sais rien d’autre », explique une autre.
Pour Obama, un « acte de terreur et de haine »
Selon des responsables de l’hôpital d’Orlando au moins 44 personnes ont été transportées aux urgences, 26 ont dû subir une opération. Le bilan risque de s’alourdir, alors que les Américains cherchent encore des réponses à cette tuerie qualifiée par le président Barack Obama « d’acte de terreur et de haine ». Le président des États-Unis, qui a ordonné une mise en berne des drapeaux dans tout le pays, a rendu hommage aux victimes dimanche. « Aujourd’hui, nous avons le cœur brisé pour nos amis, nos concitoyens américains qui sont lesbiennes, homosexuels, bisexuels ou transgenres… C’est un bien triste rappel, qui nous remet en mémoire que toute attaque contre un Américain, quelles que soient sa race, son ethnie, sa religion, son orientation sexuelle, est une attaque contre chacun de nous », a-t-il déclaré dans un discours à la Maison Blanche.
Le FBI avait des soupçons
Ce massacre est la plus grave tuerie de masse qu’aient connue les États-Unis. Il a été perpétré par un Américain d’origine afghane nommé Omar Seddique Mateen, agent de sécurité qui disposait d’une licence pour porter une arme. Le jeune homme de 29 ans, qui a été tué durant l’assaut de la police, est soupçonné par le FBI – qui a ouvert une enquête – d’avoir prêté allégeance au groupe État islamique. Le groupe djihadiste a d’ailleurs revendiqué l’attaque. La police fédérale américaine a révélé avoir déjà interrogé Omar Seddique à plusieurs reprises en 2013 et 2014 sur ses présumées « sympathies » islamiques, sans que ses enquêtes n’aboutissent à un résultat.
Un homme « instable » et « bipolaire »
Le tueur est, cependant, décrit par ses proches comme « instable ». Son ex-femme parle d’un homme « bipolaire » et affirme qu’il la « battait ». « Quelques mois après notre mariage, j’ai remarqué qu’il était instable et bipolaire, qu’il devenait furieux pour un rien », a-t-elle notamment déclaré. Il voulait être officier de police, donc il s’entraînait avec certains de ses amis qui sont policiers et il a obtenu un permis de port d’arme », a-t-elle poursuivi.
Une aubaine pour Donald Trump
Le drame s’est invité dans la campagne pour la présidentielle américaine avec les deux prochains adversaires, Donald Trump et Hillary Clinton, qui se sont prononcés sur la question dimanche. Pour le candidat républicain, c’est une brèche ouverte pour donner du crédit à sa promesse de fermer les frontières des États-Unis aux musulmans. « Si nous ne devenons pas très rapidement durs et intelligents, nous n’aurons bientôt plus de pays », a prévenu M. Trump. Le milliardaire américain a d’ailleurs remercié, sur sa page Twitter, les gens qui le « félicitent d’avoir eu raison sur le terrorisme islamique radical ». Il a poursuivi en déclarant : « Je ne veux pas de félicitation, je veux de la vigilance et de la sévérité. Il nous faut être intelligent ! ». De son côté, l’ex-secrétaire d‘État s’est contentée de dénoncer un « acte tragique » et reporter un meeting de campagne prévu mercredi avec le président Obama.
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