Niger
La localité de Bosso, au Niger, a besoin d’une aide humanitaire urgente, après que des milliers de personnes ont quitté la ville suite à une attaque de Boko Haram, selon les Nations unies.
Le coordinateur humanitaire de l’ONU dans le pays, Fodé Ndiaye, appelle à une mobilisation internationale afin de venir en aide aux populations qui ont fui cette région après une violente attaque de Boko Haram, il y a plus d’une semaine.
Plus de 50.000 personnes ont déserté cette zone frontalière avec le Nigeria et le Tchad. Ces déplacés vivent dans des conditions extrêmement difficiles, sans abri, ni eau potable. Et selon le responsable humanitaire onusien au Niger, le budget alloué au plan de réponse humanitaire reste insuffisant face à l’ampleur de la situation. “Avant les événements, nous avions dans notre plan de réponse humanitaire 75 millions de dollars. Au moment où je vous parle, il nous manque 3 dollars sur 4 et ça, c‘était avant les événements. Il est important d’avoir une plus grande mobilisation de la communauté internationale”, a-t-il déclaré.
Cet humanitaire déplore surtout l’absence d’eau qui pourrait engendrer des conflits communautaires si rien n’est fait rapidement. Des affrontements auraient d’ailleurs éclaté entre des éleveurs peuls, samedi, faisant un mort. “Si on ne fait pas attention, cette crise aura une incidence sur les pays du lac Tchad, qui peut être très grave, durable”, souligne-t-il.
Côté militaire, 2.000 soldats tchadiens se préparent à lancer une contre-offensive pour répondre à l’attaque sanglante des islamistes qui a fait plusieurs dizaines de morts.
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