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RDC : imbroglio autour de la flambée des prix d'internet

RDC : imbroglio autour de la flambée des prix d'internet

République démocratique du Congo

Gouvernement et opérateurs de téléphonie mobile se rejettent la responsabilité de la hausse des prix d’accès aux données dans le pays.

Le constat est simple : il faut payer plus cher pour avoir accès à l’internet d’Orange, d’Airtel ou de Vodacom en République démocratique du Congo. Les prix d’accès chez les principaux opérateurs de téléphonie du pays ont doublé, voire triplé du jour au lendemain. Une pilule qui a du mal à passer pour certains consommateurs. Le gouvernement est soupçonné de laisser faire pour empêcher les citoyens d‘échanger des informations à l’approche d’une période électorale qui s’annonce tendue. Une accusation qui s’appuie sur le contexte politique agité que connaît le pays alors que le président Kabila est soupçonné de vouloir se représenter pour un nouveau mandat malgré le verrou constitutionnel et l’activisme des opposants.

« Moi, je crois que c’est politique, étant donné qu’on a vécu un total black-out le 20 janvier, où on nous a carrément coupé l’internet, je pense que la politique est derrière. Vu que les élections approchent, et c’est devenu viral de voir une activité qu’on n’aime pas, quelqu’un qu’on n’aime pas, voir des choses qu’on n’aime pas et directement le partager sur internet », confie Ezbora Lubamba, un webdesigner.

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Le ministre des Télécommunications Thomas Luhaka explique pour sa part que la politique des prix est gérée par les opérateurs et l’agence de régulation des Télécommunications et donc qu’il n’y a aucune arrière-pensée politique pour le gouvernement. « Ceux qui pensent, et j’ai déjà entendu cela, que c’est une politique gouvernementale d’augmenter le prix de l’internet comme une barrière numérique, pour empêcher les gens d’accéder à l’internet pour des raisons politiques, c’est faux et archi-faux ».

Le ministre Luhaka ajoute en outre avoir commandé une enquête pour entente illégale entre les opérateurs de téléphonie mobile. Un soupçon que nourrit également le député de la majorité Patrick Muyaya. Il demande au gouvernement de mettre au plus vite bon ordre dans le secteur. « On peut bien accepter que les opérateurs veuilent changer les prix, mais on ne peut pas accepter en vous levant un matin, subir parfois des hausses qui vont jusqu‘à 500 %, alors on doit le dire, qu’est-ce qui se passe ? »

Indexés, les opérateurs de téléphonie disent ne pas comprendre les accusations d’entente illégale. Pour eux, le problème est de la pression fiscale consécutive à la hausse de la taxe sur le chiffre d’affaires dans la loi des Finances 2016 désormais portée à 3 %. Face au poids de l’impôt, ils disent avoir été contraints d’ajuster leur tarification en conséquence.

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