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Al-Shabaab affirme avoir tué une soixantaine de soldats éthiopiens de l'AMISOM

Somalie

Le groupe islamiste Al-Shabaab a revendiqué ce jeudi la mort d’une soixantaine de soldats éthiopiens en poste dans la mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM). C’est la première attaque sur le contingent éthiopien, réputé pour son efficacité.

L’annonce du groupe islamiste a été postée ce jeudi sur son compte de messagerie “Telegram”. Les shebab y revendiquent l’assassinat d’une soixantaine de soldats éthiopiens de la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM). L’assaut – le premier sur une base éthiopienne – a eu lieu ce jeudi, dans le camp de l’armée éthiopienne, à Halgan, dans la région de Hiran, en plein centre de la Somalie. Une attaque au cours de laquelle les shebab ont reconnu avoir perdu 16 des leurs.

Des chiffres sur lesquels l’AMISOM n’a pas communiqué. Elle reconnaît, toutefois, qu’il y a bien eu attaque, soutenant que l’armée éthiopienne l’avait repoussée avec l’aide des soldats somaliens. “Les assaillants sont maintenant en fuite et les forces (éthiopiennes et somaliennes, ndlr) sont à leur poursuite”, a-t-elle indiqué sur son compte Twitter. Une version appuyée par les autorités locales. Guhad Abdi Warsame, un haut responsable de la région de Hiran a affirmé qu’ “il y a eu une attaque majeure ce matin (jeudi) à Halgan. Des éléments violents ont tenté de pénétrer dans la base de l’armée somalienne et de l’Amisom, mais ils ont été repoussés et leurs corps sont partout”.

Des témoins, ayant assisté à la scène, ont donné quelques détails de cet attentat contre le contingent éthiopien. Selon Osman Adan, qui habite à proximité du camp, un shebab s’est d’abord fait exploser au volant d’une voiture pour démolir l’entrée de la base, permettant ainsi aux autres islamistes de pénétrer dans le camp. S’en sont alors suivi des échanges de tirs.

Le groupe islamiste A-Shabaab s’est illustré dans ce genre d’attaques contre des bases de l’AMISOM, ces derniers mois. En janvier, par exemple, il a revendiqué la mort d’une centaine de soldats kényans. Des bilans difficilement vérifiables d’autant plus que les shebab ont pour habitude d’extrapoler les bilans de leurs opérations alors que l’AMISOM, en général, évite de communiquer sur les victimes dans ses rangs.

Depuis 2011, ces militants islamistes – confrontés à la puissance de feu de la Mission de l’Union africaine en Somalie – ont été chassés de la capitale somalienne Mogadiscio. Mais ils gardent sous leur contrôle des zones entières et continuent de mener des opérations d’envergure tant contre des bases de l’AMISOM qu‘à Mogadiscio.

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