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Burkina Faso : la famille de Sankara veut un second test ADN

Burkina Faso : la famille de Sankara veut un second test ADN

Burkina Faso

Après des premiers essais qui ne s‘étaient pas avérés concluants, la famille de Thomas Sankara a demandé au tribunal militaire l’autorisation d’effectuer une seconde analyse ADN sur la dépouille présumée de l’ancien président burkinabè.

Cette contre-expertise demandée par la famille Sankara vise à identifier formellement Thomas Sankara et ainsi lever le voile sur les circonstances de sa mort le 15 octobre 1987. La requête est intervenue après un premier test ADN réalisé en 2015 sur la dépouille présumée de l’ancien président ainsi que celles de douze autre personnes qui étaient avec lui. Seulement, ces analyses n’avaient pas permis de déterminer avec exactitude l’identité des victimes.

“Trois familles parmi lesquelles celle de Thomas Sankara avaient émis des réserves sur les expertises des tests ADN et ont demandé conformément à la loi des contre-expertises. Ce que le juge a accepté en leur fixant un délai”, a déclaré lors d’une conférence de presse, Alioune Zanré, commissaire du gouvernement (procureur) au tribunal militaire qui instruit le dossier.

Mi-octobre 2015, des résultats d’autopsie réalisée sur la dépouille présumée de l’homme politique, avaient indiqué que le corps avait été criblé de balles. Considéré comme le “père de la révolution” au Burkina Faso, Thomas Sankara a été tué le 15 octobre 1987 dans des circonstances non encore élucidées. De nombreux doigts accusateurs pointent Blaise Compaoré, son ancien frère d’arme qui a été porté au pouvoir le jour même de sa mort, à la suite d’un coup d‘État.

Tout au long de l‘ère Compaoré, le sujet de la mort de Sankara a été un tabou dans le pays. Mais, avec l’avènement du pouvoir de transition en 2014, à la suite de la chute de Blaise Compaoré – chassé par la rue après 27 ans au pouvoir -, le dossier a été rouvert. Un mandat d’arrêt international a été émis par la justice burkinabé contre Compaoré, pour son implication présumée dans l’assassinat du président Sankara. L’ancien chef de l‘État burkinabé, qui vit en exil en Côte d’Ivoire, est accusé d’“assassinat”, “attentat” et “recel de cadavre”.

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