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Tunisie : Essebsi favorable à un gouvernement d'union

Tunisie

Jeudi, le président Béji Caïd Essebsi a dit soutenir l’idée d’un gouvernement d’union nationale.

Une sortie qui selon le chef de l’Etat, fait suite aux critiques persistantes sur l’actuel gouvernement. Mais le président tunisien pose une condition : que le syndicat UGTT et le patronat Utica, deux puissantes organisations qui ont contribué à la réussite de la transition démocratique née de la révolution de 2011 en fasse partie.

“Le défaut du gouvernement de Habib Essid c’est qu’il n’a pas avoué au peuple la situation dans laquelle il avait trouvé le pays”, a déclaré Caid Essebsi.

Dans cette hypothèse, le président n’a pas écarté l’idée d’un changement de Premier ministre, un an et demi après l’entrée en fonction d’Essid, dont le départ a récemment été évoqué par des médias.

Dans l’ordre, la mise en œuvre d’un tel projet nécessiterait la démission de l’actuel gouvernement, puis des négociations entre les diverses parties concernées à savoir les partis politiques, les syndicats et le patronat.

Réagissant quelques heures avant la prise de parole du chef de l’Etat, un responsable de l’UGTT, s’est délaré hostile à une participation de son syndicat à un gouvernement d’union.

Les priorités de ce nouveau cabinet seraient la lutte contre le terrorisme, la corruption, le chômage et les disparités régionales. Il permettrait, selon le président Essebsi, de “dépasser la situation actuelle marquée par des conflits sociaux qui ont entraîné des pertes de cinq milliard de dollars entre 2010 et 2015.”

La Tunisie a réussi la transition démocratique née de sa révolution de 2011, en particulier grâce au dialogue national mené en 2013 par un quartette dont faisaient partie le puissant syndicat UGTT et le patronat Utica, lauréats du prix Nobel 2015.

Mais le pays ne parvient toujours pas à relancer son économie et a connu en janvier sa pire contestation sociale depuis 2011, à la suite du décès d’un jeune durant une manifestation pour l’emploi à Kasserine, dans le centre défavorisé.

La Tunisie a en outre été frappée depuis l’an dernier par une série d’attaques jihadistes sanglantes. L‘état d’urgence, décrété le 24 novembre après un attentat suicide en plein Tunis contre un bus de la sécurité présidentielle (12 agents tués), demeure en vigueur.

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