Nigéria
L’ancien vice-président estime que les Nigérians ont perdu le goût de l’effort et que le secteur des hydrocarbures a démultiplié la corruption dans le pays.
Le regard d’Atiku Abubakar sur l‘évolution de l‘économie nigériane est sévère. Lors de la cérémonie de dédicace du livre du chercheur Chido Onumah du Yar’Adua Center d’Abuja, il a indiqué que « la dépendance excessive vis-à-vis des revenus pétroliers a fait tomber le système économique basé sur l’agriculture ». Selon lui, l’omniprésence des pétro-dollars a placé l’ensemble de l‘économie nigériane dans une situation précaire face aux fluctuations des marchés financiers internationaux.
« Et ceci a provoqué d‘énormes conséquences sociales telles que la richesse sans effort, entrepreneurs à malettes, une génération de jeunes qui aspirent davantage à travailler pour les autres qu‘à créer leur propre entreprise. L‘État a quant à lui négligé les revenus internes tels que les impôts », a-t-il fait amer.
Atiku Abubakar regrette en outre que les Nigérians vivent toujours en dessous des standards en termes de apuvreté malgré ses énormes réserves de pétrole et des décennies d’exploitation. « L’index de développement humain indique que 70 % de notre population vit sous le seuil de pauvreté. Le Brésil ne compte que 21,4 , l’Angola, 40,5 % et la Norvège 0, pour ne citer que quelques-uns ».
Pour l’ancien bras droit d’Olusegun Obasanjo, le pire est sans doute les conséquences que la fixation sur l’exploitation pétrolière a eue sur le développement de la corruption au Nigeria. Et le fléau attisé par les milieux pétroliers a fini par déteindre sur tous les milieux d’affaires du pays.
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