Côte d'Ivoire
Deuxième jour du procès de Simone Gbagbo ce mercredi à Abidjan en Côte d’Ivoire. L’ex-Première dame est poursuivie pour crimes contre l’humanité lors de la crise post-électorale de 2010–2011. Au premier jour du procès tenu lundi, elle a nié les faits qui lui sont reprochés.
Au deuxième jour de son procès pour “crimes contre l’humanité”, l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire Simone Gbagbo a dénoncé mercredi un procès politique et affirmé avoir été victime d’une “tentative de viol” lors de son arrestation en 2011.
“Monsieur le président, je suis devant cette Cour par la volonté du pouvoir et pour des crimes que je n’ai pas commis. On m’accuse de faits qui ne sont pas établis” et pour lesquels “on affirme mon implication directe”, a-t-elle lancé.
La cour d’assises d’Abidjan juge depuis mardi l‘épouse de l’ex-président Laurent Gbagbo, âgée de 66 ans, pour crimes contre l’humanité, crimes contre les prisonniers de guerre et crimes contre les populations civiles, commis lors de la crise postélectorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts en cinq mois.
Des accusations rejettées en bloc par Mme Gbagbo.
Cette crise postélectorale avait été provoquée par le refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de son rival Alassane Ouattara à l‘élection présidentielle de novembre 2010.
Élégamment habillée dans un ensemble pagne marron, une écharpe violette à l‘épaule, très en verve, l’accusée a affirmé mercredi que cette “crise postélectorale est née du refus de M. Alassane Ouattara, aidé par les autorités françaises, de respecter la Constitution ivoirienne”, à l’issue de la présidentielle de 2010.
Mme Gbagbo a en outre affirmé devant la Cour mercredi avoir échappé à une tentative de viol lors de son arrestation le 11 avril 2011, en compagnie de son mari.
“Moi même, je suis arrivée à l’hôtel du Golf (quartier général d’Alassane Ouattara) les fesses à l’air, ma nudité exposée, j’ai subi plusieurs tentatives de viol en plein jour (…) et tout cela en présence des soldats français qui filmaient”, a-t-elle affirmé, jetant un froid dans la salle.
Lors de son arrestation, Mme Gbagbo avait été brutalisée, et exhibée, les cheveux en partie arrachés, son pagne tiré laissant voir ses bretelles de soutien-gorge ; une apparence tranchant avec son image de Dame de fer lorsque son mari était au pouvoir.
Le procès a été suspendu pendant une heure. L’accusée reste incarcérée à Abidjan où elle purge une première peine de 20 ans de prison pour “atteinte à la sûreté de l‘État”, prononcée l’an dernier.
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