Afrique du Sud
L’ANC a salué un texte « historique » qui devrait contribuer à réduire les inégalités raciales dans le pays.
Le parti au pouvoir souffle 22 ans après son arrivée au pouvoir. Il ne reste plus que la signature de Jacob Zuma pour que la nouvelle loi foncière soit promulguée et pour qu’elle entre pleinement en vigueur. Le texte préalablement adopté en février dernier revenait au Parlement pour une seconde lecture. Il a été adopté par 208 voix contre 7. Cependant, les élus de l’Alliance démocratique et ceux du EFF, le parti de Julius Malema ont préféré ne pas assister au vote ; signe que leurs proprositions n’ont pas été prises en compte.
Julius Malema considère que les expropriations devraient se faire sans compensation, à l’image de l’option prise il y a 16 ans par le Zimbabwe.
Dans un communiqué, l’ANC, au pouvoir depuis la chute de l’Apartheid, a souligné la portée historique de cette loi qui devrait faire l’archéologie foncière en Afrique du Sud depuis la promulgation de la première loi foncière ségregationniste en 1913. Un flash-back de 103 ans qui ne semble pas suffisant pour les députés de l’United Democratic Movement qui voulait que le délai soit encore allongé.
Des débats qui n’ont pas attiédi l’ardeur de l’ANC à faire passer cette loi qui a nécessité huit ans de négociations. L’Apartheid a officiellement pris fin en 1994, mais seuls 8 à 10 % des terres appartenant à la minorité blanche ont jusqu’ici été transférées à des propriétaires noirs. L’objectif de la nouvelle loi est de faire grimper ce chiffre à 30 %.
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