Burundi : de la photographie pour raconter le rêve des enfants réfugiés en Tanzanie

La moitié des 80 000 Burundais qui vivent dans le camp de réfugiés de Nyarugusu sont des enfants dont le cours de la vie semble avoir été rompu par les violences.

Près de 250 000 personnes ont quitté le Burundi depuis le début de la crise il y a un peu plus d’un an. Une grande partie d’entre eux se sont retrouvés dans des camps de réfugiés tels que celui de Nyarugusu, en Tanzanie voisine. Pour les enfants, les expériences vécues au pays natal et sur la route de l’exil sont souvent traumatisantes et finissent par les empêcher de s’exprimer.

Un point observé par l’ONG britannique Save The Children et le photographe français Patrick Willocq. Les deux partenaires ont décidé de documenter en images l’histoire de ces jeunes burundais dans un projet commun et similaire qui concerne aussi d’autres mômes réfugiés, eux au Liban.

“Cela fait cinq jours que nous sommes ici, confie Patrick Willocq. Nous sommes maintenant dans le camps de réfugiés de Nyarugusu pour travailler avec la communauté des réfugiés burundais. Le projet artistique est exactement le même qu’au Liban, où il s’agit au fond d‘écouter leurs histoires, leurs peurs et leurs espoirs pour l’avenir et de le transformer en réalité, et de les faire jouer leurs propres histoires sur des mises en scènes que nous mettons en place.”

Les enfants, aidés de charpentiers ont mis la main à la pâte pour construire les décors de ce shooting particulier. Un enthousiasme qui a réussi à libérer la parole et les rêves de certains d’entre eux.

“Mon souhait pour l’avenir raconte une fillette, c’est d’avoir un endroit où je peux vivre en paix, un endroit où je peux me sentir installée, où je peux sentir que je suis à la maison sans tous ces autres problèmes avec lesquels nous vivons maintenant.”

Le projet fait également partie d’une campagne de l’ONG Save the Children lors du premier Sommet humanitaire mondiale qui a actuellement lieu à Istanbul, en Turquie.