Kenya
Selon des analystes et ONG, la fermeture annoncée du plus grand camp de réfugiés au monde, au Kenya, semble avant tout être un moyen pour Nairobi de monnayer son hospitalité et de gonfler son bilan sécuritaire en vue de la présidentielle de 2017.
Le camp de Dadaab accueille près de 350.000 réfugiés, dont une écrasante majorité de Somaliens ayant fui la guerre. Le gouvernement kényan a annoncé le 6 mai sa décision de fermer Dadaab, assurant, sans en fournir la preuve jusqu‘à présent, que c’est là qu’avaient été planifiées les attaques des islamistes somaliens shebab contre le centre commercial Westgate, en 2013, et l’université de Garissa, en 2015.
Abdellatif Aboulatta, ambassadeur égyptien à l’ONU a estimé qu’“il ne s’agit pas de raisons financières. Oui bien sûr il y a des soucis financiers mais c’est aussi à cause du terrorisme. Il pourrait y avoir un lien entre des cas de radicalisation dans ces camps et nous comprenons cela, bien sûr, encore une fois, le défi du terrorisme est réel et il est important de le prendre en compte”
A l’heure où l’attention humanitaire se porte surtout sur la crise migratoire en Europe et où le Kenya est mécontent de la lenteur des rapatriements volontaires vers la Somalie prévus par l’accord de 2013, l’annonce est un moyen pour le Kenya de se repositionner dans l’agenda international.
La décision a été qualifiée de “très préoccupante” par le HCR, qui a toutefois reconnu le “rôle extraordinaire depuis de nombreuses années” joué par le Kenya dans l’accueil des réfugiés. Le pays en abrite actuellement environ 600.000.
01:38
L'ONU alerte sur la multiplication des violences sexuelles en zone de conflit
01:02
Arrêt sur images du 24 avril 2024
01:02
Arrêt sur images du 23 avril 2024
02:18
Pollution plastique : reprise des négociations internationales à Ottawa
01:02
Arrêt sur images du 22 avril 2024
00:49
Marathon de Londres : record du monde féminin et doublé kényan