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Soudan : la liberté de la presse encore à l'étape embryonnaire

Soudan

Des journalistes inquiets de leurs conditions de travail au Soudan. Fin avril, une quinzaine d’entre eux se sont vus interdire de travailler dans leurs organes.

Osmane Mirgani, rédacteur en chef du journal indépendant Al-Tayar, en fait partie. Le tirage de son journal a déjà été saisi au moins 15 fois par le Service national du renseignement et de la sécurité, le NISS, en raison de son style critique et des sujets traités comme la corruption, la réduction des subventions de l‘État sur le carburant et l‘électricité. Il a eu son salut grâce à une décision de la Cour constitutionnelle qui a ordonné la levée de l’interdiction.

“Il y a des lignes rouges non déclarées. À tout moment, ils peuvent interdire le journal de nouveau si on franchit une de ces lignes rouges. Nous avons besoin d’un certain temps pour se rendre compte que la liberté d’expression et la liberté des médias sont bénéfiques pour les deux, pour le peuple et pour le gouvernement”, a déclaré Osman Mirgani, rédacteur en chef du journal Al-Tayar.

Reporters sans frontières dénonce régulièrement l’attitude du NISS qui pratique la censure en confisquant les tirages de plusieurs autres journaux, dont les articles sont jugés inappropriés. Cette ONG de défense de la liberté de la presse demande aux autorités soudanaises de mettre un terme à ces mesures qui sont une atteinte grave à la liberté de l’information.

Les Soudanais restent plus accrochés à la presse écrite qu‘à la télévision, cependant il n’y a que 20 journaux sur le marché dans un pays de 37 millions d’habitants. Le dernier classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF, situe le Soudan à la 174è place sur 180.

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