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Afrique du Sud : des universitaires Zimbabwéens se lancent dans l'agriculture

Afrique du Sud

Cinq universitaires Zimbabwéens ont vu leur vie changer, depuis qu’ils ont investi en 2015 dans l’agriculture à Malmesbury, dans la province du Cap, en Afrique du Sud.

Albert Zinhanga, Batsirai Magunje, Walter Khumalo, Masimba Paradza et le docteur Ignatious Matimati sont Zimbabwéens vivant tous en Afrique du Sud, au Cap occidental. C’est au cours d’une course pour l’achat d’un bœuf, que les cinq amis ont remarqué en 2015 une parcelle de terrain qu’ils ont commencé à exploiter gratuitement, pendant un an. Tout ce que les cinq agriculteurs amateurs avaient à payer, c‘était la facture d‘électricité. Ils ont en outre eu droit à un équipement agricole complet, pour s’installer.

Albert Zinhanga, l’un des membres du N7 Malmesbury, le nom du groupe que se sont donné les cinq compatriotes : “la terre était utilisable, mais elle n’a pas été fertilisée. Si vous regardez le type de terrain que nous avons ici, il y a un peu de terre, de sable, qui n’a pas beaucoup de nutriments, de sorte que vous devez ajouter de la valeur à la la terre afin de pouvoir la cultiver. Fondamentalement, nous avons ajouté de la valeur à la terre, en mettant le fumier de poulet, la bouse de vache, en essayant d’améliorer le sol.”

Malmesbury est riche de son agriculture. Située à environ 60 km de Cape Town, elle a connu de pics de sécheresse l’année dernière, qui ont affaibli son niveau de production agricole. Mais le champ des membres du N7 Malmesbury a recours à l’eau souterraine, pour son irriguation. Ce qui lui garantit un résultat enviable.

Les agriculteurs Zimbawéens cultivent de la tomate, des épinards, du brocoli, du chou-fleur et d’autres légumes. Mais c’est la culture du maïs, l’une des plus importantes au Zimbabwe, qui représente leur véritable centre d’intérêt. Les cinq amis paient 80 dollars par hectare au propriétaire du terrain.

“ Nous avons des plans pour travailler avec des Sud-Africains qui sont vraiment prêts à apprendre avec nous. Les éventualités sont nombreuses et il n’y a pas de limites quand on regarde l’avenir. Nous pouvons remplir les silos d’Afrique du Sud “, s’enthousiasme Batsirai Magunje, membre du groupe.

“Il y a une énorme différence, si je passe une journée dans le secteur de l’ingénierie, compte tenu de son côté très exigeant. Mais quand vous venez à côté de l’agriculture, les choses sont agréables, ça soulage le stress. Nous avons une forte passion pour l’agriculture. Il suffit pour nous de voir les cultures, juste pour nous rendre heureux », ajoute Walter Chimanga Khumalo, un autre agriculteur du groupe des cinq.

La sécheresse, véritable problème en Afrique australe

L’année 2015 a été rude pour l’Afrique du Sud, qui a connu son plus faible niveau de précipitations annuelles depuis 1904, à cause du phénomène climatique El Niño. Ce qui a augmenté le risque de pénurie alimentaire dans la nation arc-en-ciel.

18 milliards de rands, soit 1 milliard de dollars, c’est la somme dont pourrait avoir besoin l’Afrique du Sud comme aide financière durant les trois prochaines années, selon le groupe d’industrie agroalimentaire Agri SA.

Quant au Zimbabwe, voisin de l’Afrique du Sud, l‘état de catastrophe alimentaire y a déjà été décrété par le président Robert Mugabe. Cela, dans la plus grande partie des zones rurales du pays, frappé de façon drastique par la sécheresse. Ce pays d’Afrique australe peine à se remettre de la grave récession de 1999-2008. Celle-ci a plombé l‘économie zimbabwéenne de 50 %. D’après des estimations, ce sont un million de Zimbabwéens qui vivent en Afrique du Sud. Ils ont, pour la plus grande partie d’entre eux, fui la crise politique qui prévaut dans leur pays.

Les cinq fermiers Zimbabwéens du N7 Malmesbury ont remporté le Prix d’excellence, décerné chaque année par une plate-forme, créée dans le but de célébrer et promouvoir les réalisations des Zimbabwéens installés en Afrique du Sud.

Les cinq amis ambitionnent d‘étendre leur champ de trois hectares, à quinze. Ils ont en vue aussi de produire plus de légumes, qu’ils comptent livrer à des clients non loin du marché Epping Market du Cap.

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