Comores
L’ex-putschiste et ancien président Azali Assoumani a été élu chef d‘État des Comores après une élection présidentielle partielle dans 13 des bureaux où le second tour avait été entâché de violences, selon les résultats officiels proclamés dimanche par la Cour constitutionnelle.
“La Cour proclame Azali Assoumani président de l’Union des Comores pour un mandat de cinq ans”, a annoncé dimanche Loutfi Soulamaine, le président de la Cour constitutionnelle, depuis la capitale Moroni.
“Je leur dis au nom de Dieu que ce pays nous appartient, à nous tous. Nous avons fait des élections, ce n‘était pas une guerre, même s’il y a des personnes qui le pensent, mais Dieu leur pardonnera cette pensée. Construire ce pays pour le bien de nos enfants et petits-enfants va demander la contribution de tous”, a déclaré le nouveau président.
Les résultats de la présidentielle du mercredi 11 mai dernier ont proclamé le colonel Azali Assoumani président des Comores. Avec 41,43 % des voix, le colonel Assoumani devance le candidat du pouvoir sortant, Mohamed Ali Soihili dit “Mamadou”, qui obtient 39,66 % des suffrages, selon les résultats définitifs. Le gouverneur de l‘île de Grande-Comore, Mouigni Baraka, arrive en troisième position avec 18,91 % des voix.
La partielle de mercredi, qui concernait seulement 2 % du corps électoral et 13 bureaux de vote sur l‘île d’Anjouan a conforté le colonel (arrivé premier lors du second tour avec 40,98 % des voix) dans sa posture. Il devançait de 2.000 voix son principal challenger, Mohamed Ali Soihili. Un résultat positivement accueilli par de nombreux citoyens.
“Je me sens soulagé parce qu’on a eu à battre un vice-président au pouvoir, deux vice-présidents, un ministre des élections, on les a mis tous à genou. Ils étaient au pouvoir avec la corruption, le délabrement du pays et le pays a dit non à cette attitude. La force qu’ils avaient, c‘était la magouille, ils ont perdu sur toutes les lignes”, a déclaré Mohamed Abdallah.”
Le peuple va un peu dire ouf après tant d’années, je crois que Monsieur Azali saura écouter le peuple comorien, ce dont il a besoin, et cela dans tous les domaines, religion, économie, santé et social”, a renchéri Abi Abdallah.
“Le processus a été long et complexe, émaillé d’incidents. La Cour s’est prononcée, nous nous soumettons à sa décision. Nous souhaitons bonne chance à la nouvelle équipe”, a indiqué Said Larifou, le porte-parole de “Mamadou”, reconnaissant la défaite de son candidat.
Azali Assoumani, un officier de 57 ans formé à l’Académie royale de Meknes au Maroc et passé par l’École de guerre en France, retrouve le palais présidentiel de Beït-Salam pour la seconde fois.
La première fois, en avril 1999, il était arrivé aux commandes par un putsch qu’il présentera a posteriori comme une interposition de l’armée pour prévenir une guerre civile, alors que le pays traversait une crise sécessionniste (1997-2001). Il restera au pouvoir jusqu’en 2006 avant de le céder démocratiquement à Ahmed Abdallah Sambi, nouvellement élu.
Le nouveau président doit être investi le 26 mai.
00:58
Somaliland : l'opposant Cirro remporte la présidentielle
01:16
Mozambique : le gouvernement interdit les manifestations post-électorales
01:10
Somaliland : le président sortant appelle à un scrutin pacifique
00:58
Le Somaliland aux urnes, Abdi vise un second mandat de président
Aller à la video
Ouganda : des TikTokeurs arrêtés pour insultes contre les Museveni
01:44
Botswana : Douma Boko a prêté serment comme nouveau président