Soudan : émergence de la boxe féminine

Pratiquer la boxe au Soudan pour une femme n’est pas une chose aisée. Au quotidien, il faut affronter de nombreux préjugés.

Dans ce pays conservateur gouverné par la loi islamique, la boxe est considérée comme un sport réservé aux hommes, et le fait de voir une femme dans une tenue non-conforme à la religion, n’est pas toujours accepté dans les mœurs locales.

Ici au club de boxe du Nil, 4 jeunes femmes déterminées à briser ces tabous, vivent pleinement leur passion pour ce sport.

“La communauté vous voit comme décalée, en particulier lorsque vous optez pour une activité telle que la boxe. Quand vous rencontrez quelqu’un qui sait que vous êtes boxeuse, il vous propose d’opter pour un autre sport comme le tennis ou le volley-ball”, explique Arafat Abkar, une boxeuse.

Il y a 4 ans, la boxe féminine était encore méconnue au Soudan. Les athlètes s’entraînaient en secret, jusqu‘à la participation de Sahar Mohamed, aux 11es jeux africains de Brazzaville au Congo.

“J’ai participé à des rencontres locales et des championnats d’Afrique au Congo. Nous sommes en train de nous préparer pour les futurs championnats et nous allons bien représenter le Soudan. Nous nous entraïnons constamment et nous intensifions notre formation”, a-t-elle déclaré.

Pour encourager ces championnes en herbe, la fédération soudanaise de boxe amateure a mis à leur disposition un entraîneur national.

“En ma qualité d’entraîneur de l‘équipe nationale de la fédération de boxe, il m’a été demandé de se concentrer sur la boxe féminine et de leur accorder une plus grande attention en espérant que cela aidera a améliorer en peu de temps et nous pourrons représenter le Soudan a des compétitions locales et étrangères”, a indiqué Mohamed Yusuf, entraîneur national de boxe au Soudan.

Bien que ces filles rêvent de carrières professionnelles réussies à l’image de celle de Laïla Ali, fille de la légende Mohamed Ali, l‘évolution de la boxe la boxe au Soudan souffre d’un manque criard de moyens financiers.