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Nigeria : sommet international sur la sécurité à Abuja

Nigéria

Le sommet international sur la sécurité au Nigeria a ouvert ses portes dans la capitale fédérale du Nigeria. Les stratégies à adopter pour arriver à bout des terroristes de Boko Haram y sont à l‘étude.

Selon François Hollande, “les résultats sont impressionnants” en ce qui concerne la lutte contre le groupe extrémiste Boko Haram. Le président français ajoute que le groupe terroriste “a été amoindri, (et est) obligé de reculer” mais que “ce groupe terroriste reste néanmoins encore une menace”. Le chef de l’Etat français a fait ces déclarations au cours du point presse à Abuja ce samedi, en présence de son homologue nigérian Muhammadu Buhari.

“Nous devons maintenir la dynamique pour gagner la guerre et construire les bonnes conditions d’une stabilité ultérieure dans la région”, a dit pour sa part Philip Hammond, le ministre britannique des Affaires étrangères.

Le sommet en lui-même a démarré avec tout de même du retard, aux environs de 15H30 (14H30 GMT). Etaient présents les chefs d’Etats des pays voisins du Nigeria (Bénin, Cameroun, Tchad et Niger). On notait aussi la présence d’Antony Blinken, le secrétaire d’État américain adjoint.

Il s’agit pour ce sommet de réfléchir sur les moyens de freiner, sinon d’anéantir les capacités des islamistes de la secte nigériane à commettre des exactions. En effet, selon les récents chiffres, ce ne sont pas moins de 20.000 personnes qui ont été tuées par les fondamentalistes de Boko haram et plus de 2,6 millions de gens ont fui leur foyer, tout cela rien qu’au Nigeria, depuis le début de l’insurrection armée de la secte islamiste en 2009.

Des terroristes “techniquement” vaincus, mais toujours actifs

La mise en place effective de la force multinationale mixte (FMM), composée de 8.500 hommes originaires du Nigeria et des pays voisins, est très attendue. Cette force devra être, en principe, opérationnelle en juillet prochain.
L’arrivée au pouvoir de Muhammadu Buhari en 2015 a permis à l’armée nigériane de remporter de grandes victoires sur les islamistes. Le président nigérian disait même que les terroristes étaient “techniquement” vaincus. M. Buhari a aussi ajouté ce samedi que la secte “ne tient plus” aucun district administratif dans le nord-est.

Malheureusement, les choses ne sont pas aussi simples sur le terrain. Les hommes d’Abubakar Shekau (le chef de Boko Haram) continuent de semer mort et désolation sur leur passage. Les attentats à la bombe se poursuivent et la forêt de Sambisa, dans le nord-est, est toujours un bastion pour les rebelles religieux.

L’allégence faite en 2015 par Boko Haram au groupe Etat islamique ne laisse pas l’ONU indifférente. Le Conseil de sécurité se dit “alarmé” des “liens entre Boko Haram et l’Etat islamique”. Les hommes de Shekau ont été formellement identifiés en Libye et dans le Sahel, des lieux prisés par les terroristes.

Le Conseil de sécurité décalre que les “activités de Boko Haram continuent de compromettre la paix et la stabilité en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale”. Les atrocités de la secte “pourraient constituer des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre”, souligne l’ONU, qui se dit “gravement préoccupée par l’ampleur alarmante de la crise humanitaire (…) dans la région du bassin du lac Tchad”.

Ce samedi, le président nigérian a fait savoir que “la principale difficulté à présent est la réhabilitation” des acquis réduits à néant par les terroristes. M. Buhari a notamment évoqué les écoles, les centres de soins, les routes et les ponts. Il y a aussi le problème lié à l’aide aux déplacés. La majorité d’entre eux étant des femmes et des enfants (60%), orphelins en grande partie.

Muhammadu Buhari a évalué à 960 millions d’euros,la somme d’argent nécessaire pour reconstruire le nord-est du Nigeria, ravagé par les terroristes de Boko Haram.

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