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Interdiction sur la couverture en direct des manifestations contre la réélection du président Yoweri Museveni

Ouganda

Les autorités ougandaises ont émis une interdiction sur la couverture en direct des manifestations contre la réélection du président Yoweri Museveni, qui pretera serment le jeudi (12 mai). Les élections de février ont été décrites par l’opposition comme un ‘‘simulacre’‘ et le principal rival de Museveni, Kizza Besigye a été arrêté par la police à plusieurs reprises au cours de la période électorale.

La sécurité est renforcée à Kampala, la capitale de l’Ouganda, pour la prestation de serment du président Yoweri Museveni, ce jeudi (12 mai) après une élection contestée de février.

Le gouvernement a mis en garde les journalistes contre la couverture des manifestations de l’opposition et menacé tout organe de presse qui viole cette mise en garde de se voir retirer leur licence. Le journaliste Emmanuel Mutaizibwa travaille pour un journal local explique que beaucoup de ses collègues se méfient de la nouvelle directive et la considèrent comme une menace pour la liberté des médias.

“L’interdiction des médias a eu un effet dissuasif sur nous les journalistes professionnels, dans de nombreux organes de presse, je suppose, il y a cette peur latente de l’Etat qui est là à nous épier et si vous vous rappelez les paroles du ministre de l’Information Jim Muwhezi , il a été très catégorique, il a dit que nous devions être en mesure de nous organiser et en cas d‘échec au test, l‘état prendra le relais,” a-t-il déclaré.

Les tensions persisitent dans le pays depuis la réelection très contestée pour un nouveau mandat de cinq ans du président Museveni en février dernier avec plus de 60 % des voix.

Les partisans de Kizza Besigie, principal opposant au président ont affronté la police à plusieurs reprises au cours des derniers mois. Leur leader qui a obtenu 35 %, a qualifié le vote de truqué. Les observateurs de l’UE ont déclaré qu’il a eu lieu dans une atmosphère intimidante et le corps électoral n‘était ni indépendant ni transparent. En revanche, les responsables ougandais ont dit qu’elles étaient libres et équitables.

Ce dernier, soupçonné de vouloir renverser le gouvernement par des manifestations de rue, suite a quoi il a été maintenu en résidence surveillée virtuelle depuis le jour du scrutin. Bon nombre de ses partisans ont déclaré manifester ce jeudi, malgré l’interdiction.

“(…) Ils ne nous ont pas donné la chance d’aller au tribunal, nous ne sommes pas autorisés à manifester, nous rassembler, nous avons demandé un audit indépendant, notre appel n’a pas été écouté, notre demande n’a pas abouti, nous préparons la prestation de sentiment de notre président,” a déclaré Ingrid Turinawe, du Forum pour le changement démocratique (FDC) de Besigye.

Dans les rues de Kampala, certains ont critiqué la décision du gouvernement de restreindre la couverture médiatique des manifestations de l’opposition.

“C’est l’autocratie maintenant en Ouganda, il n’y a rien de démocratique, les médias continuent et affichent ce qui est faux, mais le dirigeant qui se sent touché ira demander la fermeture de l’organe,” a déclaré Etyang Clement, un résident de Kampala.

“Les médias sont censés éduquer mais lorsque vous utilisez les médias juste pour mettre à niveau vos systèmes et vous ne voulez pas voir le côté négatif d‘être connu, l’homme est censé avoir deux côtés, négatifs et positifs et vous devez accepter de corriger, les médias nous éduquent, les médias font la promotion des droits de l’homme et nous font prendre conscience de l’environnement autour de nous, quand vous restez accro aux médias, vous vous enfermez dans la maison,” a ajouté Amili Sam, un autre résident de Kampala.

Avant l‘élection, l’opposition avait tenté de puiser dans la colère montée chez les jeunes électeurs, en particulier dans les zones urbaines, où le chômage est élevé et beaucoup sont frustrés par le mauvais état des écoles et des hôpitaux.

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