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Ouganda : Kizza Besigye, le chef de l'opposition, encore aux arrêts

Ouganda

L’opposant ougandais Kizza Besigye a de nouveau été arrêté par la police de son pays. Cette arrestation dont on ignore encore les raisons, survient à la veille de l’investiture du président Yoweri Museveni.

C’est au centre de Kampala que l’opposant historique ougandais a été interpellé alors qu’il est apparu, à la surprise générale, pour saluer ses partisans rassemblés dans cette partie de la capitale. Une information donnée par la police. “Il était en ville, mais nous l’avons emmené au poste de police de Naggalama (20 kilomètres à l’est de Kampala, ndlr) où il [Kizza Besigye] sera détenu”, a déclaré à l’AFP Patrick Onyango, porte-parole de la police de la capitale ougandaise. Pour le moment, les charges retenues contre Kizza Besigye n’ont pas été révélées.

Plus tôt dans la journée, avec son parti, le Forum pour le changement démocratique, l’opposant a organisé une cérémonie d’investiture l’intronisant comme président de la République d’Ouganda. Lors de la cérémonie filmée et diffusée sur les réseaux sociaux, on peut voir l’homme prononcer un discours d’investiture. Il y promet du reste de former un “gouvernement d’unité nationale” de transition, en vue de “reconstruire les institutions de l‘État”. Kizza Besigye, arrivé deuxième lors de la présidentielle du 18 février en Ouganda, dit détenir des preuves de sa victoire à ce scrutin. Selon lui, M. Museveni “n’a pas cru bon de respecter le peuple ougandais (…) et de passer la main pacifiquement au président nouvellement élu”. Des accusations dont Yoweri Museveni s’est toujours défendu.

Cette cérémonie alternative survient un jour avant la cérémonie d’investiture du président Yoweri Museveni au pouvoir depuis 1986, et qui a été réélu dès le premier tour avec 60,62 %, selon la Commission électorale. Sont attendus à son investiture plus d’une dizaine de chefs d‘État dont les présidents sud-africain Jacob Zuma, zimbabwéen Robert Mugabe et rwandais Paul Kagame.

Depuis l‘élection présidentielle controversée qui a suscité de vives critiques des observateurs nationaux et internationaux, en raison d’une “atmosphère d’intimidation” imposée par le régime, le climat politico-social en Ouganda n’est pas des plus sereins. L’opposant Kizza Besigye a, en effet, été arrêté à plusieurs reprises avant et après le scrutin. Il fut placé 43 jours durant en résidence surveillée.

Des organisation de défense des Droits de l’homme, comme Amnesty International, accusent le président Yoweri Museveni, de violation des droits à la liberté d’expression, d’association et de rassemblement”. “La détention arbitraire de dirigeants de l’opposition et de leurs partisans, la récente interdiction (pour la presse, ndlr) de couvrir en direct les activités de l’opposition et la répression violente de rassemblements de l’opposition (…) ne violent pas seulement la constitution de l’Ouganda, elles vont à l’encontre des obligations régionales et internationales du pays en matière de droits humains”, a notamment dénoncé Amnesty international dans un communiqué.

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