Rwanda
Vingt-deux ans après les massacres au Rwanda, deux anciens maires de la commune de Kabarondo, dans l’est du pays, vont comparaître mardi aux assises de Paris pour leur participation présumée au génocide.
Il s’agit du deuxième procès en France pour les massacres de 1994 au Rwanda. Ce procès portera sur les tueries qui ont eu lieu dans cette commune entre le stade, le marché et une église.
Octavien Ngenzi et Tito Barahira, sont les deux anciens bourgmestres accusés d’avoir directement pris part au massacre des populations. Pendant huit semaines, se succèderont à la barre une cinquantaine de témoins, dont Jean Damascène Rutagungira. Ce sexagénaire a perdu toute sa famille dans l‘église de son village à Kabarondo. “Une femme a réussi à sortir de l’église, en passant sur les cadavres. Elle est allée vers Tito Barahira pour lui dire, ne me tuez pas, je suis Hutu. Barahira l’a attrapée, l’a poussée et elle est tombée sur le ventre. Là, l’interahamwe est venu la tuer d’un coup de massue sur la tête”, témoigne-t-il.
Octavien Ngenzi et Tito Barahira ont été condamnés par contumace à la prison à vie par des tribunaux populaires en 2009. Leurs avocats répètent que leurs clients nient toute participation aux massacres et soulignent les nombreuses contradictions des témoins qui les accusent. Ce procès se tient deux ans après celui de l’ancien capitaine de l’armée rwandaise, Pascal Simbikangwa, condamné à 25 ans de réclusion pour complicité de crimes de génocide.
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