Mali : la sécurité alimentaire menacée

Au Mali, environ 16% de la population sont affectées par l’insécurité alimentaire cette année, selon le bulletin humanitaire de l’OCHA publié cette semaine.

Cette pénurie alimentaire est plus perceptible au niveau la zone nord du pays. Ménaka, Kidal et Abeïbara sont les villes qui subissent de plein fouet cette situation. En chiffre, c’est littéralement 1,8 million de personnes qui ne trouvent pas de quoi se nourrir convenablement. Une situation qui pourrait s’expliquer par la faible pluviométrie enregistrée dans ces zones depuis le début de l’année. Mais aussi, l’insécurité dans la région a considérablement réduit le taux de production des agriculteurs.

L’organisation onusienne estime par ailleurs que 423 500 personnes seront directement affectées par la faim et 2,6 millions seront « exposées pendant la période de soudure ».

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— OCHA Mali (OCHA_Mali) 3 mai 2016

Le Mali, pays sahélien enclavé, avec une population de 16 millions d’habitants, est vulnérable à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition. Son économie est fondamentalement dépendante du secteur agricole, qui emploie 75 % de la population.

Selon certains experts, le changement climatique et les oiseaux granivores sont à l’origine de cette situation. En plus, l‘éclatement du conflit armé dans le nord du Mali en 2012 et la situation sécuritaire précaire ont aggravé les conditions de vie de la population dans la région du nord.

La situation nutritionnelle, selon le bulletin, « est fragile avec un taux de malnutrition globalement aigüe de 10,4 % ». Toujours selon le rapport, les régions de « Gao et Tombouctou sont parmi les régions les plus touchées ».

Le PAM et la FAO disent avoir mené une enquête afin ‘‘de mieux cerner les besoins des populations du Nord Mali’‘, mais surtout, ‘‘approfondir leur connaissance sur les questions concernant les revenus, les moyens d’existence et les marchés’‘, qui seraient capitales dans ce pays pauvre d’Afrique de l’Ouest.