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Tanzanie : des rats renifleurs pour détecter la tuberculose

Tanzanie : des rats renifleurs pour détecter la tuberculose

Tanzanie

En Tanzanie, pour lutter contre la tuberculose, l’ONG belge Apopo utilise des rats géants, basés à Morogoro, dans l’ouest du pays, afin de détecter cette maladie infectieuse sur des échantillons.

Leur mission, renifler des échantillons de crachats pour détecter la bactérie responsable de la tuberculose.

Ils disposent de seulement cinq secondes pour diagnostiquer le mal. La Tanzanie fait partie des 15 pays au monde les plus touchés par la tuberculose, selon la Banque mondiale, avec plus de 63 000 cas déclarés en 2014.

L’ONG belge Apopo, installée en Tanzanie depuis 2000, compte en tout 43 pensionnaires. Le secret de ces rongeurs : leur flair hors pair.

Ces animaux ont un odorat extraordinaire. Leur mode de vie est principalement conduit par l’odorat plutôt que par la vue. La bactérie de la tuberculose sent fort donc c’est plus facile pour les rats de détecter la présence ou non de bactéries tuberculeuses, a affirmé Fidelis John, superviseur du programme – ONG Apopo.

Selon l’ONG, les rats sont meilleurs que les microscopes car, d’après elle, les microscopes ont un taux de réussite pour détecter la tuberculose de 20 à 60 % alors que celui des rats se situe entre 40 et 75 %.

En Tanzanie, l’année dernière, 1 200 patients d’abord diagnostiqués négatifs par les hôpitaux, se sont ensuite révélés positifs grâce à cette technique.

Mariam Saidi, une malade de la tuberculose :

La première fois que je suis allée a l’hôpital, ils m’ont dit que je n’avais pas la tuberculose. Mais après je continuais à me sentir mal donc je suis retournée à l’hôpital et ils m’ont dit à nouveau que je n’avais rien. Une semaine plus tard, l’hôpital m’appelle pour me dire que Apopo avait détecté la bactérie.

Aujourd’hui, vingt-sept hôpitaux tanzaniens envoient leurs échantillons au laboratoire d’Apopo. Cette technique est jugée moins coûteuse et plus rapide : un rat analyse environ cent crachats en 20 minutes selon l’ONG.

Toutefois, l’organisation se heurte à quelques difficultés, à savoir le manque de moyens et de ressources humaines. Toute chose qui peut occasionner une baisse de la garde.

Dans quelques mois, un nouveau pensionnat de l’ONG devrait voir le jour dans la capitale économique du pays, Dar es Salam : les rats n’ont pas fini de traquer la bactérie.

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