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Sahara occidental : l'avertissement de Joaquim Chissano, l'envoyé spécial de l'UA

Sahara occidental

Le conflit armé pourrait reprendre au Sahara occidental. Cet avertissement plutôt inquiétant émane de Joaquim Chissano, ancien président du Mozambique et envoyé spécial de l’Union africaine (UA) au Sahara occidental.

L’ancien numéro 1 mozambicain a précisé que cette situation risque de devenir réalité, si la mission de maintien de la paix des Nations unies dans la région n’est pas entièrement restaurée. M. Chissano, qui s’est exprimé lors d’une réunion informelle du Conseil de sécurité des Nations unies, a demandé le renouvellement du mandat de la Mission de l’ONU au Sahara occidental. En effet, celle-ci ne prendra fin que dans quelques jours.

En mars dernier, 80 membres du personnel civil de la Mission de l’ONU au Sahara occidental ont été expulsés par le Maroc. Le royaume chérifien a réagi ainsi après la remarque de Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, qui avait qualifié d’ “occupation” la présence du Maroc au Sahara occidental. Cette réaction marocaine a été critiquée par Joaquim Chissano.

Le Sahara occidental est un territoire de 266 000 km2 du nord-ouest de l’Afrique, bordé par la province marocaine de Tarfaya au nord, l’Algérie au nord-est, la Mauritanie à l’est et au sud, tandis que sa côte ouest donne sur l’Atlantique. Territoire non-autonome selon l’ONU, cette ancienne colonie espagnole n’a toujours pas trouvé de statut définitif sur le plan juridique depuis le départ des Espagnols, en 1976.

Le territoire est revendiqué à la fois par le Maroc et par la République arabe sahraouie démocratique (RASD), proclamée par le Front Polisario en 1976. Celui-ci est un mouvement dont l’objectif est l’indépendance totale du Sahara occidental, revendication soutenue par l’Algérie.

Devenu un enjeu global illustrant la rivalité entre le Maroc et l’Algérie, le dossier saharien bloque toujours la construction de l’Union du Maghreb arabe (UMA). Le Front Polisario s’appuie sur un « consensus écrasant parmi les Sahraouis vivant sur le territoire en faveur de l’indépendance et en opposition à l’intégration avec tout pays voisin ». Le Maroc, quant à lui, fonde sa revendication sur les accords de Madrid et sur la base de liens d’allégeance passés entre les tribus sahraouies et les sultans du Maroc.

Depuis le cessez-le-feu de 1991, le Maroc contrôle et administre environ 80 % du territoire, tandis que le Front Polisario en contrôle 20 % laissés par le Maroc derrière une longue ceinture de sécurité – le « mur marocain » – devenue aujourd’hui la frontière de facto.

La Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental patrouille l’ensemble du territoire.