Mozambique
Le Mozambique essaye de reconquerir son crédit perdu auprès du Fonds Monétaire International après que l’institution de Bretton Woods a découvert la semaine dernière, la dissimulation par Maputo d’une dette d’un montant de 1,378 milliard de dollars.
Le FMI visiblement remonté contre de tels agissements a immédiatement suspendu le Mozambique de toute aide en guise de mesure conservatoire “en attendant une transparence totale et une évaluation des faits”, selon la chef du département Afrique de l’institution, Antoinette Sayeh.
Un coup dur pour l’un des dix pays les plus pauvres au monde. A la suite de la prompte visite à Washington du Premier ministre mozambicain Carlos Agostinho où il s‘était entretenu avec la directrice générale du FMI Christine Lagarde, le Mozambique s’est expliqué et s’est porté garant dudit emprunt.
Les 1,378 milliard de dollars, explique le porte-parole du gouvernement Mouzinho Saide, ont permis de financer des embarcations militaires, des avions de patrouille maritime et des radars. Objectif : la protection des zones d’exploitation de gaz offshore, la lutte contre la piraterie maritime, le trafic de drogue et la pêche illégale entre autres. Des explications qui passent mal auprès de l’opinion publique mozambicaine, très remontée.
Ce n’est pas la première fois qu’un pays africain utilise l’argent emprunté auprès des bailleurs de fonds internationaux à d’autres fins. On se rappelle qu’en 2014, le Mali, au mépris des engagements pris avec le FMI, s‘était offert un nouvel avion présidentiel évalué à 40 millions de dollars. Cela lui avait valu une suspension de six mois de tous les services du FMI.
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