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Cinéma : les difficultés de Wakaliwood en Ouganda

Cinéma : les difficultés de Wakaliwood en Ouganda

Ouganda

Wakaliwood, la toute jeune industrie du film ougandais doit faire face à la concurrence des produits de ses devancières, l’américaine Hollywood, l’indienne Bollywood et la nigériane Nollywood.

Les films hollywoodiens, moins chers, sont les plus prisés en Ouganda. Face à cette domination des productions américaines sur le marché, la passion à elle seule, ne suffit pas à faire grimper les ventes des films issus des studios de Wakaliwood.

Isaac Nabwana, le fondateur de Wakaliwood se dit néanmoins déterminé à augmenter l’audience des métrages produits ici :

C’est un duel entre deux industries, dont l’une qui est déjà dominante en Ouganda. Nous devons donc faire preuve de créativité, car nous n’avons pas de gros budgets pour acheter un matériel sophistiqué. Lorsqu’on parle d’Hollywood, on parle de budgets colossaux. Ici, nous insistons davantage sur la passion. Lorsque j’ai fait le premier film et que je voulais le vendre, j’ai trouvé des distributeurs en train d‘écouler un film nigérian. Ils n‘étaient pas prêts à distribuer mon film.

Bisaso Dauda, l’un des acteurs de Wakaliwood décrit merveilleusement bien la situation :

Je sacrifie ma vie pour être ici parce que j’ai envie d‘être vu dans le monde comme un grand acteur. Mais j’ai mon travail, un autre emploi, parce que vous savez que l’industrie du film, maintenant, ne peut pas payer.

Depuis trois ans, la Commission des communications de l’Ouganda apporte un soutien à l’industrie du cinéma de l’Ouganda. Ceci à travers des évènements tels que les festivals, dont le but est d’aider à une meilleure exposition des talents.

Isaac Kalembe, responsable des relations publiques de la Commission des communications de l’Ouganda, l’autorité en charge de la régulation de la communication :

L’aide de l‘État ne suffit pas, en fait, il y a un déficit de lois sur les droits d’auteur en Ouganda. Il y a beaucoup de piraterie. A peine un film sorti, il commence déjà à courir les rues, déplore-t-il.

Reste toutefois l’identité de cette industrie. En mélangeant les codes du cinéma occidental avec du kung fu chinois et la culture locale, les films de Wakaliwood sont devenus populaires, pas seulement en Ouganda, mais aussi dans le monde.

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