Égypte : une ONG recycle la paille de riz pour produire du papier

Une nouvelle technique de fabrication de pâte chimique vient d‘être expérimentée en Égypte par une ONG basée au Caire. Une technique qui pourrait aider à l‘élimination des déchets les déchets en transformant la paille de riz en papier ainsi qu’en insecticide bon marché.

Lancée en 2005, El Nafeza pour l’art et le développement embauche particulièrement des travailleurs sourds-muets et handicapés, pour les aider à améliorer leur condition de vie.

Le plus grand défi de cette organisation non-gouvernementale a été de voir ses produits acceptés et exposés sur le marché local, en raison du coût élevé du papier issue des pailles de riz, car étant considérés comme des articles de luxe. L‘équipe a su se diversifier ses activités grâce à la production des cahiers, boites, cadres et autres pièces décoratives.

“Nous protégeons l’environnement d’une manière, parce que nous faisons le papier de paille de riz, qui depuis plus de 15 ans, a causé un problème environnemental – nous avons le « nuage noir » qui est principalement causé par la combustion de la paille de riz. Parce que les usines que nous avons en Egypte ont cessé de prendre la paille de riz, et nous maintenant au lieu d’importer la pâte à papier qui vient de la Chine et est fabriqué à partir de la paille de riz donc, nous devons protéger ce que nous avons : les compétences que nous avons ou notre usine, pour nous protéger et protéger notre environnement. Ils doivent recommencer à fonctionner comme avant.”, a déclaré Enas Khamees ,manager de l’ONG El Nafeza.

Selon une étude de faisabilité économique, l’utilisation de cette technologie pourrait rapporter environ 85 millions de dollars américains nets (64 millions d’euros) pour un million de tonnes de pailles de riz recyclées et entraîner la création de 100 000 emplois. Elle permettrait également de réduire de 85 000 tonnes les émissions de dioxyde de carbone générées par la combustion de la paille.

Plusieurs spécialistes mettent toutefois en garde contre le fait que les avantages de cette nouvelle technologie dépendront en partie de la manière dont elle sera appliquée et présentée aux agriculteurs : “toute idée qui ne propose pas de mécanisme pour transporter la paille de riz depuis les champs des agriculteurs jusqu’aux unités industrielles est vouée à l’échec, y compris si la technologie qu’elle utilise est efficace”.

Cette méthode ne pourra être efficace que si elle “apporte une valeur ajoutée aux agriculteurs afin que les 4,5 millions de cultivateurs de riz que compte l’Égypte cessent de brûler la paille dans leurs champs”.