Le Ghana fait son chemin dans le cinéma d'animation

Le Ghana est en trrain de se faire un nom dans le ciméma, notamment avec les films d’animation. Francis Brown et Louis Appiah font partie de cette génération de jeunes talents, décidés à se faire une place dans le domaine. Peter Quao Adattor, notre correspondant à Accra, a fait un tour dans le milieu.

Les films d’animation ont vu le jour au Ghana dans les années 1980. L’industrie du film ghanéen a décollé dans les années 1940, sans animation en toile de fond. Plus tard, le NAFTI (Institut national du film et de la télévision) a exploré tous les angles, s’intéressant de près aux étudiants qui ont fait du film d’animation leur projet central. Ces films étaient alors projetés lors des séminaires organisés par les écoles.

Cependant, après leurs études, les efforts des diplômés n‘étaient pas reconnus dans la mesure où le public préférait les courts-métrages aux films d’animation. Résultats ? Une génération de cinéphiles avec un goût prononcé pour les courts, moyens et longs métrages, mais pas du tout intéressés par les films d’animation.

Mais de nos jours, la tendance est en train de changer. Dix villes du Ghana, entre autres Accra, Kumasi et Takoradi, sont dotées de studio de film d’animation. Francis Yushau Brown et les Studio Animax, tentent de bousculer les habitudes. Une structure basée juste dans un salon. Ce qui n’entache pas la volonté de son fondateur, Brown, qui croit en l’avenir. Créés à l’aide de logiciels installés sur des ordinateurs et des tablettes, les personnages ont pour but d‘éduquer, d’informer et de distraire les populations. Francis Yushau Brown a remporté plusieurs prix, avec « Begar » et « Agrokoli », crevant ainsi l‘écran du film d’animation.

Loiucage, un autre studio, est conduit par trois jeunes gens considérés comme les premiers Ghanéens à avoir réalisé de bout en bout le premier film d’animation du pays.

Étant donné l’engouement de la télévision pour le film d’animation de nos jours, il est clair que l’industrie des dessins animés permettra à long terme de réduire le taux de chômage au Ghana.