RDC : pic de tension entre les forces de l'ordre et l'opposition

Selon nos confrères de RFI, les dirigeants de l’Unafec (opposition) font l’objet de harcèlement, depuis qu’ils ont basculé du côté de l’opposition. Depuis le début de cette semaine, des affiches et autres symboles de ce parti politique sont vandalisés à Kinshasa et dans le Haut-Katanga. .

Hier mercredi, des hommes en uniforme se sont violemment illustrés au siège des opposants de l’Unafec, situé dans la commune de la Kenya (rien à voir avec le pays du même nom), dans la ville de Lubumbashi. Les policiers n’en seraient pas à leur premier coup et étaient cette fois-ci armés jusqu’aux dents.

Mais les hommes en uniformes ont dû essuyer la résistance des fameux Zoulous, ces jeunes militants (eux aussi armés) de l’Unafec. S’en est suivie une scène digne d’un western des années 50. Des coups de feu ont fusé des deux côtés, paralysant du coup toutes les activités dans la zone. Les marchés, les transports et toutes les autres formes de commerces ont automatiquement fermé et les habitants se sont réfugiés chez eux.

Au final, les policiers ont eu le dessus, occupant le siège de l’Unafec, le parti de Gabriel Kyungu wa Kumwanza. Le bâtiment et tout son contenu ont été mis sous scellé par les forces de l’ordre et un calme fragile est survenu après l’arrivée des hommes de la Monusco (la mission des Nations unies en RDC).

Des témoins ont affirmé que le mardi dernier, des policiers avaient arraché des portraits de Moïse Katumbi Chapwe, l’ex-gouverneur de l’ex-province du Katanga et probable candidat à l‘élection présidentielle en République démocratique du Congo. Ces portraits avaient été installés en vue du meeting de M. Katumbi, prévu pour le 24 avril prochain.