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Le tissu traditionnel Maasaï, un marché de niche au Kenya

Kenya

Un groupe d’une vingtaine de femmes a recours au tissage de la couverture portée par la communauté des éleveurs de l’ouest du pays pour faire accroître ses revenus.

Gertrude Nalianya est à la tête du projet communautaire Ujirani Mwema. Couturière de métier, elle eu l’idée de réunir autour d’elle des femmes pour produire localement des couvertures et des châles à base de tissus Maasai. Les 20 femmes qu’elle coordonne ont mis sur pied un petit atelier dans la ville de Kitale à l’ouest du Kenya. L’entreprise lancée en 2009 connaît un certain succès malgré la concurrence de tissus de même apparence confectionnés en Chine, plus légers et à bas coûts.

Pour maintenir son affaire à flots, Madame Nalianya a mis sur pied une stratégie de communication qui met l’accent sur la qualité de son produit made in Kenya. «Nous avons décidé de décourager les gens d’importer des textiles. Nous avons découvert que nous sommes capables de produire les couvertures, que nous pouvons vendre localement et à l‘étranger, parce que nous avons un permis du gouvernement national et du comté», se félicite-t-elle.

Sa perspective semble séduire au regard de la distribution des produits de la petite entreprise. Le groupe Ujirani Mwema travaille actuellement avec la maison de couture française Louis Vuitton. Un accord qui fait écho au succès que rencontre le tissu traditionnel Maasai sur les podiums internationaux. Mais les produits sont aussi plus couramment vendus aux Kenyans dans les supermarchés, et même dans les rues par les membres de l’association.

Il n’est pas rare que l’entreprise produise 1000 dollars américains de revenus à la fin de chaque mois. Assez pour réussir à payer les locaux ! laisse entendre Gertrude.

Les 10 personnes employées ici confectionnent en moyenne 40 couvertures chaque jour. Une peine qui est récompensée à sa juste mesure, reconnaît Francis Muchemi, l’un des tisserands. « Cette entreprise m’a aidé à élever mes enfants, de payer les frais de scolarité, et subvenir à d’autres besoins», confie-t-il. Plus globalement, les femmes qui forment le socle de cette initiative sont des mères célibataires ou des veuves qui ont perdu leurs proches lors des violences électorales qui ont officiellement fait près de 1 200 morts en 2007.

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