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Gambie : les manifestations pour le départ du président se poursuivent, une grande mobilisation ce vendredi.

Gambie

Les contestations pour le départ du président gambien ne semblent pas vouloir s’arrêter dans le pays. L’opposition conduite par l’UDP (parti démocratique unifié), s’est donnée rendez-vous ce vendredi pour une nouvelle manifestation.

La ville de Serrekunda, située à une dizaine de kilomètres de Banjul est devenue le symbole de la contestation du régime de Yaya Jammeh – au pouvoir depuis vingt et un an. L’opposition entend de nouveau se faire entendre pour exiger ses droits et ceux des citoyens gambiens, selon les médias locaux.

La contestation qui a éclatée le 14 avril dernier – pour réclamer des réformes politiques en vue de la présidentielle du 1er décembre prochain – alors que le président se trouvaient en Turquie pour le sommet de l’Organisation pour la conférence islamique (OCI) se poursuit ce 22 avril selon l’opposition qui compte se faire entendre.

Une revendication qualifiée par le chef du parti de réconciliation nationale de ‘‘légitime’‘ ; Hamat Bah voit en cela ‘‘une opposition en face d’un système imprvisible du gouvernement’‘ soulignant qu’‘‘après 72 heures, les personnes arrêtées auraient dû être traduites devant un tribunal de droit. L’incapacité à traduire ces personnes devant un Tribunal a chauffé le système politique, si bien que la direction du Parti démocratique uni a pensé aussi qu’ils ont à exprimer leur colère et griefs contre le régime de Jammeh. La chose à faire est d’aller dans les rues pour montrer leur colère et leur frustration au sujet des allégations de la mort de l’un des leurs’‘. A déclaré le chef du parti de réconciliation nationale.

Condamnée par la Communauté internationale

À Londres, des Gambiens de la diaspora ont annoncé un rassemblement devant l’ambassade de leur pays. Tandis que le Conseil national de la jeunesse gambienne, une entité favorable au régime de Yaya Jammeh, conseille à ‘‘tous les Gambiens et les jeunes en particulier, de rester calme et d‘être respectueux’‘.

L’ancien chef de la diplomatie sénégalaise, Cheikh Tidiane Gadio, a qualifié d’‘inacceptable’‘, cette manifestation qui a lieu le 15 avril, déclarant que ce qui se passe dans ce pays est une ‘‘honte pour l’Afrique’‘.
‘‘La situation que vit la Gambie est extrêmement grave, préoccupante pour l’ensemble des démocrates africains et l’ensemble des patriotes de ce continent. C’est une honte pour l’Afrique. Il est inacceptable qu’une manifestation soit réprimée jusqu’à emprisonnement suivi de mort d’homme, si ces faits sont avérés et confirmés par une enquête indépendante’‘, a-t-il martelé.

L’ancien ministre sénégalais des affaires étrangères (2000-2009) a invité la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à se pencher sur le dossier gambien et le Sénégal à envoyer une mission d’urgence dans le pays.

Les États-Unis comme les Nations unies ont également condamné fermement le régime du président Jammeh. Le département d‘état américain a dans un communiqué publié dimanche appelé immédiatement à la fin des violences et au respect des obligations internationales en vertu du Pacte international des Nations Unies sur les droits civils et politiques, y compris le droit de réunion pacifique.

Le secrétaire général des Nations unies a décidé de sévir contre le régime gambien. Dans un communiqué rendu public, Ban Ki-moon a appelé la Gambie à ‘‘mener une enquête approfondie sur les morts en détention d’un responsable du parti d’opposition (Parti démocratique uni-Udp), Solo Sandeng, et de deux autres opposant’‘. Par ailleurs, le secrétaire général des Nations unies a également tenu à demander au président Yaya Jammeh de relâcher ‘‘immédiatement et sans condition’‘ toutes les personnes arrêtées, mais aussi à’‘ maintenir les droits des Gambiens à la liberté d’expression et à manifester pacifiquement’‘. Cette sortie du patron de l’ONU vient encore renforcer la pression sur le président Yaya Jammeh. Les manifestations sont extrêmement rares en Gambie.

Les manifestations sont extrêmement rares en Gambie. En avril de l’an 2000, une manifestation d‘élèves avait été réprimée dans le sang.

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