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Côte d'Ivoire : le Festival des musiques urbaines bat son plein

Côte d'Ivoire : le Festival des musiques urbaines bat son plein

Côte d'Ivoire

Le festival des musiques urbaines (Femua) bât son plein en Côte d’Ivoire. Organisé par le groupe ivoirien ‘‘Magic System’‘, il est la première grande manifestation culturelle après l’attentat de Grand Bassam qui a fait 19 morts en mars dernier. Plusieurs axes au menu de cette nouvelle édition, notamment le concert live de la célèbre star ivoirienne Boni Gnaoré.

Une quinzaine d’artistes musiciens de renom vont se succéder sur la scène de cette neuvième édition du Femua, dont le thème (prévu avant les événements de Grand-Bassam) est “Jeunesse et développement”. Le Femua entend attirer l’attention des autorités sur “la vulnérabilité” de la jeune génération.

Les chanteurs I Jahman (Jamaïque), Charlotte Dipanda (Cameroun), Kery James (France), Toofan (Togo), Élida Almeida (Cap-Vert) et Daddy Lumba (Ghana) sont attendus à ce festival qui se déroulera essentiellement à Anoumabo, un quartier pauvre d’Abidjan.

Cette manifestation culturelle est la toute première d’envergure organisée en Côte d’Ivoire, depuis l’attentat qui a fait dix-neuf morts mi-mars dans la station balnéaire de Grand-Bassam. Elle se tient en présence des grands noms de la chanson africaine comme Papa Wemba ou Vieux Farka Touré.

Le Festival des musiques urbaines d’Anoumabo “sera l’occasion de dire aux terroristes : nous n’avons pas peur de vous, vous n’avez pas entamé notre moral.”, a expliqué Salif Traoré, dit A’Salfo, le leader du groupe ivoirien Magic System. “Nous allons démontrer pendant près d’une semaine cette solidarité du peuple ivoirien face aux terroristes en rassemblant plus de 150.000 personnes par jour’‘, promet-il.

Quinze personnes ont été arrêtées dans le cadre de l’enquête sur cette attaque jihadiste du 13 mars. Cet attentat sans précédent dans le pays a été revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), en réponse à l’opération anti-jihadiste au Sahel menée par la France et ses alliés régionaux.

La ville de Korhogo (nord), proche des frontières du Burkina et du Mali, deux pays victimes d’attaques djihadistes, accueillera les festivaliers le dernier jour de la manifestation.

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