En Zambie, deux personnes ont été brûlées vives au cours de violences xénophobes

La journée de lundi dernier a été particulièrement agitée à Lusaka, la capitale de la Zambie. Tout est parti d’une accusation visant des commerçants rwandais, accusés de crimes rituels. Deux personnes ont été brûlées vives.

La police zambienne, qui a rapporté l’information ce mercredi, n’a pas précis la nationalité des victimes de cette furia. Charity Chanda, le porte-parole de la police, a déclaré dans un communiqué que « le nombre officiel de personnes tuées depuis le début des troubles lundi est de deux morts. Les deux personnes ont été brûlées vives le 18 avril 2016 à Kanyama (un bidonville de Lusaka ). »

Sept cadavres ont été découverts, atrocement mutilés. Il leur manquait des organes tels que les oreilles, le cœur, le pénis, etc. Suite à ces découvertes plus que macabres, des émeutes sur fond de règlement de comptes ont éclaté lundi et se sont tout de suite répandues dans les quartiers précaires de la capitale zambienne.

Les violences ont duré deux jours, lundi et mardi. Ce mercredi matin, la situation à Lusaka était d’un calme plutôt précaire. Hier mardi, des maisons et des commerces soupçonnés d’appartenir à des Rwandais été pris pour cible. Certains Rwandais, dans leur fuite, se sont réfugiés dans des commissariats.

Aux dernières nouvelles, onze personnes ont été arrêtées par la police, soupçonnées d‘être liées aux crimes rituels. Quant aux émeutiers, 256 d’entre eux ont été interpellés par les forces de l’ordre.

C’est le 11 août prochain qu’aura lieu l‘élection présidentielle zambienne. Pour l’heure, nous ne pouvons dire si ces crimes rituels ont un lien ou pas avec le scrutin à venir. La Zambie, pays d’Afrique australe, est plongée dans une crise économique de grande ampleur.