Qatar
Ce dimanche, quinze pays, majoritairement issus de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se sont retrouvés à Doha, au Qatar, sous la houlette de l’Arabie saoudite, dans le but de statuer sur le gel de la production mondiale de brut. Il s’agit de trouver les voies et moyens de booster les prix de l’or noir, tombés à des niveaux très bas.
L’Iran, ennemi historique de l’Arabie saoudite, nage à contre-courant des autres producteurs de pétrole. D’abord absente de cette rencontre de haut niveau, la République islamique n’a envoyé aucun représentant sur place. Mais aussi et surtout, l’Iran, qui sort progressivement de plusieurs années de sanctions économiques, n’a aucunement l’intention de renoncer à son quota de production de pétrole qui atteignait la barre des 4 millions de barils par jour en 2008, avant la série de sanctions internationales qui ont plombé son économie.
La vieille rivalité entre l’Iran et l’Arabie saoudite cristallise les attentions
“La réunion de Doha est pour les gens qui veulent participer au plan de gel de la production”, a martelé Bijan Namdar Zanganeh, le ministre iranien du Pétrole, sur le site internet du ministère qu’il dirige. Avant d’ajouter que “dans la mesure où il n’est pas prévu que l’Iran signe ce plan, la présence d’un représentant de l’Iran à cette réunion n’est pas nécessaire.” M. Zanganeh a surtout résumé l’attitude de son pays en affirmant que “l’Iran ne renoncera en aucune manière à son quota de production historique.”
L’attitude de l’Iran déteind sur la politique saoudienne. En effet, ce samedi, à la veille du sommet au Qatar, le vice-prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a martelé que son pays ne gèlerait pas sa production de brut à moins que l’Iran n’en fasse autant.
Selon Kamel al-Harami, expert pétrolier koweïtien, un accord sur le gel de la production de pétrole peut se faire ce dimanche, même si l’Iran n’y participe pas. Il estime que “l’Iran est incapable d’ajouter plus de 500.000 barils par jour à sa production d’ici la fin de l’année.” Ajoutant aussi : “je pense que cela n’aura pas un grand impact sur la réunion.”
En février dernier, l’Arabie saoudite, la Russie, le Qatar et le Venezuela ont signé un accord dans le but de geler la production aux niveaux atteints en janvier dernier. La surabondance de l’offre sur les marchés mondiaux a entraîné une chute vertigineuse des prix de l’or noir.
Les cours du pétrole ont toutefois fini en nette baisse vendredi dernier, victimes d’une montée de scepticisme avant la réunion de Doha. Un scepticisme qui bien entendu, est en rapport avec la rivalité qui caractérise les relations entre l’Iran et l’Arabie saoudite, deux des plus grands producteurs de pétrole au monde.
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