Niger : pas de gouvernement d'union nationale

Le Niger a un nouveau gouvernement. Mais l’opposition n’y est pas représentée. Pourtant, au lendemain de sa réélection, Mahamadou Issoufou avait émis un souhait : mettre en place un gouvernement d’union nationale. La proposition semble n’avoir pas reçu un avis favorable du côté du contre-pouvoir qui avait déjà boycotté le second tour de la présidentielle. L’opposition avait d’ailleurs dénoncé ‘‘une mascarade électorale’‘.

Ce gouvernement d’union nationale était censé apaiser la tension qui était montée d’un cran au Niger pendant le processus électoral. Mais c‘était sans compter avec la position de l’opposition.

C’est donc une équipe de 38 ministres, issus en majorité du pouvoir, qui a été mise en place. Elle comprend notamment des hommes de confiance du chef de l‘État. Le président du PNDS, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (au pouvoir), Mohamed Bazoum, a pris les commandes du ministère de l’Intérieur. La diplomatie répondra aux ordres d’Ibrahim Yacoubou, exclu du PNDS pendant quelques mois et cinquième au premier tour de la présidentielle de mars. Un opposant tacite, peut-être, dans ce cabinet.

Le ministère de la Justice a été attribué à Assoumana Mallam. Il prend les commandes d’un département très critiqué par l’opposition, qui semble n’avoir pas digéré la détention d’Hama Amadou pendant la campagne électorale pour la présidentielle.

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