Zimbabwe
La sècheresse aggravée par le phénomène climatique El Niño, qui frappe l’Afrique australe, n’a pas épargné le lac artificiel Kariba quasiment asséché.
Le lac artificiel Kariba, qui arrose la Zambie et le Zimbabwe, ne produit plus assez de courant pour les deux pays qui se partagent ses rives. Kariba manque aussi de poissons pour permettre aux pêcheurs locaux de subsister.
Sur le fleuve Zambèze, lac artificiel Kariba, plus grande réserve d’eau douce jamais construite par l’Homme peut atteindre le chiffre démesuré de 185 kilomètres cubes, soit deux fois de plus que celle du lac Léman. Mais aujourd’hui, il n’est rempli qu‘à 12 % de sa capacité maximale. “Nous sommes en dessous des niveaux les plus bas enregistrés en 1995 et 1996”, affirme Munyaradzi Munodawafa, l’ingénieur en chef de l’Autorité du Zambèze qui gère le lac artificiel.
Le Zimbabwe et la Zambie sont les plus affectés par l’assèchement du lac qui constitue une source majeure de production électrique pour les deux pays et un réservoir de pêche vital pour les riverains. Le réservoir situé à 400 kilomètres en aval des chutes Victoria, permet de faire fonctionner deux centrales hydro-électriques qui produisent 750 mégawatts (MW) d‘électricité pour le Zimbabwe et 600 MW pour la Zambie. Or, face à cette situation d’urgence, les autorités doivent rationner la quantité d’eau utilisée pour produire de l‘électricité.
Selon Munyaradzi Munodawafa, à ce rythme, les turbines peuvent encore produire du courant pour les cinq prochains mois et le black-out n’est pas au programme. Une telle décision entraînerait fatalement davantage de coupures de courant dans les deux pays déjà très affectés.
Le Zimbabwe souffre actuellement de coupures intempestives d‘électricité liées à la vétusté de ses centrales électriques et au manque de liquidités pour importer de l‘électricité, alors que le pays est rongé par la crise économique depuis une décennie. La Compagnie d’approvisionnement en électricité du Zimbabwe (Zesa) rationne l‘électricité jusqu‘à 10 heures par jour dans les pires périodes.
En Zambie, les coupures quotidiennes durent environ 8 heures, obligeant la population à recourir au charbon, ou, pour les plus aisés, à acheter des générateurs.
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