Afrique du Sud/Oakbay : Duduzane Zuma rend le tablier

Duduzane Zuma, le fils du président sud-africain Jacob Zuma, a rendu sa démission. Il quitte ainsi Oakbay, l’entreprise minière de la riche famille indienne des Gupta. Selon Duduzane, il est victime « d’une attaque politique soutenue. »

Duduzane Zuma a fait cette annonce ce vendredi. Evoquant des « calomnies » contre sa famille, M. Zuma a fait cas de sa démission de son poste de directeur d’Uranium Shiva, la principale filiale d’Oakbay, le plus grand holding minier des Gupta.

“J’ai décidé d’abandonner tous les postes que je tiens aux entreprises Oakbay, ainsi que mes parts d’actions, pour préserver les emplois des milliers de salariés d’Oakbay et dépolitiser ma participation dans cette entreprise” , a-t-il dit.

Le mois dernier, le nom des Gupta avait déjà été cité dans une autre affaire, celle du ministre sud-africain des Finances, Jonas Mcebisi. Celui-ci faisait une révélation, affirmant que son poste de ministre lui avait été offert en décembre dernier par le président Zuma, sous influence des Gupta. Cela, après le renvoi de l’ancien patron de Jonas Mcebisi, Nhlanhla Nene, alors ministre des Finances.

L’affaire avait suscité une vague de colère et la démission de Jacob Zuma avait été exigée, notamment par l’opposition. De leur côté, Jacob Zuma et les Gupta ont nié en bloc toutes les allégations d’ingérence dont ils font l’objet.

L’affaire enffle et semble faire des vagues, même au sommet d’Oakbay. Selon le géant minier, Atul Gupta, le président du holding minier et Varun Gupta, le directeur général, ont démissionné avec « effet immédiat. » « Cette décision fait suite à une attaque politique dirigée contre l’entreprise. », peut-on lire dans un communiqué d’Oakbay. Masi, contrairement à Duduzane Zuma, il n’est fait nul part mention de l’intention de Varun et d’Atul Gupta de vendre leurs parts d’actions.

Suite à ces allégations d’ingérence et à tout le lot de scandales qui en découlent, d’importantes banques ont coupé les liens qui les unissaient à Oakbay. Notamment, la banque d’investissement Sasfin et Barclays Afrique.