Libye : la pacification, défi n°1 du gouverment d'union nationale

L‘équipe du Premier ministre Fayez Al Sarraj est confrontée aux problèmes sécuritaires et économiques à Tripoli.

Dès son arrivée à Tripoli, le gouvernement reconnu et soutenu par la communauté internationale se heurte à un premier obstacle : le refus de Khalifa Ghweil, Premier ministre du gouvernement de Salut national de reconnaître le Conseil présidentiel. Il était revenu sur sa décision de démissionner mais reste introuvable jusqu‘à présent.
Deuxième obstacle, la résistance d’une partie du Parlement de Tobrouk, une ville située à l’est du pays. Ici, ses adversaires ont fait savoir qu’ils comptent porter plainte contre le Conseil présidentiel devant la Cour suprême. Pour asseoir définitivement sa légitimité, Fayez Al Sarraj aura besoin d’un vote solennel puisque malgré tout, son gouvernement a été approuvé par une courte majorité au Parlement de Tobrouk. L’ONU a invité Tobrouk à se rallier au gouvernement d’union sur la base de l’accord inter-libyen signé au Maroc en décembre 2015.

Situation À Tripoli

Tripoli est toujours dans la confusion, les ministres du gouvernement de Salut national sont absents de leurs bureaux, ceux du gouvernement d’union nationale ne sont pas encore dans la capitale et le Conseil présidentiel est toujours dans la base navale par laquelle il est arrivé. Il n’a toujours pas récupéré les bâtiments des ministères mais plutôt le site officiel du Premier ministre. Les noms des membres du Conseil présidentiel ont remplacé ceux du gouvernement de Khalifa Ghweil.

Dans ce contexte d’instabilité, L’ ONU et les puissances occidentales comptent sur Fayez Al Sarraj pour pacifier la Libye, répondre aux attentes des populations et résoudre la crise économique. La montée des groupes djihadistes et les milices présentes sur le territoire sont autant de défis qui attendent Fayez Al Sarraj.