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CPI : William Ruto justifie l'abandon des charges contre lui par son innocence

Kenya

Le vice-président kényan qui a vu les poursuites à son encontre abandonnées mercredi par la Cour pénale internationale (CPI), a dénoncé vendredi des “accusations montées de toutes pièces” et promis d’œuvrer à la réconciliation dans son pays.

Cette sortie survient après que la CPI a abandonné mercredi les poursuites contre lui et son co-accusé, le présentateur radio Joshua Arap Sang, faute de preuves, dans une procédure marquée par de nombreuses subornations présumées et rétractations de témoins. Un juge a même évoqué des “ingérences politiques”.

Dans une déclaration lue à la presse, Ruto a déclaré: “les poursuites contre moi et Joshua Sang ne se sont pas effondrées à cause de témoins ou de manœuvres politiciennes, mais parce que nous sommes innocents”.

Selon lui, ces poursuites n’avaient pas de fondement réel. “Les allégations proférées à mon encontre sont des actes criminels d’esprits mauvais qui ont conspiré”, a-t-il ajouté.

“Je peux confirmer qu’il n’y a jamais eu de réunion chez moi pour planifier des violences contre qui que ce soit”, a martelé Ruto. “Je ne connais personne, aucun groupe de personnes ou réseau d’individus qui aient planifié des violences contre qui que ce soit”.

“Je m’engage à travailler, sous sa direction du président Kenyatta, pour rassembler les Kényans, dans toutes les communautés de toutes les régions”, a par ailleurs promis William Ruto.

En outre, il a promis “de ne pas se reposer tant qu’on ne se sera pas occupé de chacune des victimes”. “Leurs souffrances exigent de notre part de travailler sans relâche à la réconciliation”, a-t-il expliqué.

#Kenya: La CPI renonce à juger le vice Président William Ruto https://t.co/0m7EIAZQLe pic.twitter.com/yVAfaewXgd

— koaci.com (@Koaci) 5 avril 2016

William Ruto, 49 ans, était poursuivi pour meurtres, persécutions et déportations commis durant les violences qui avaient accompagné la réélection contestée de l’ex-président Mwai Kibaki face à Raila Odinga (qu’il soutenait), en décembre 2007. Selon l’accusation, ces violences avaient fait plus de 1.300 morts et 600.000 déplacés.

La procureure de la CPI avait dénoncé jeudi une campagne “acharnée” d’intimidation de témoins pour expliquer l’abandon des poursuites.

Le vice-président doit célébrer l’abandon des poursuites le 16 avril à Nakuru (centre-ouest), en compagnie du président Uhuru Kenyatta, lors d’une “prière collective de réconciliation”.

En décembre 2014, la CPI avait abandonné, faute de preuve, ses poursuites contre le président Kenyatta, lui aussi inculpé de crimes contre l’humanité.

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