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Fayez al-Sarraj et le défi libyen

Libye

Le nouveau chef du gouvernement d’union a la lourde mission de pacifier la Libye, ce grand pays transformé en chaos après la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.

Fayez al-Sarraj, 56 ans est conscient de sa mission. Celle de restaurer l’ordre dans une ruche libyenne bourdonnante de querelles intéressées et de batailles pour le contrôle du pouvoir. Pour cela, il y a une semaine, il s’est installé à Tripoli, nonobstant l’hostilité des autorités qui faisaient la loi dans la capitale depuis août 2014.

Mais les défis de la réconciliation et du règlement de la crise sécuritaire et économique ne vont pas s’avérer faciles pour cet architecte de formation issu d’une riche famille conservatrice. Le processus de pacification de la Libye impulsé par l’ONU et les grandes puissances étant encore fragile.

Pour preuve, l’annonce faite mercredi soir par le chef du gouvernement non-reconnu de Tripoli, Khalifa Ghweil, qui a refusé de quitter la capitale et décidé d’y maintenir son cabinet.

Mais il y a aussi la réticence des autorités de Tobrouk, à l’est, à adouber le nouveau gouvernement. Jusqu’ici, il n’a pas été formellement approuvé par la majorité des députés siégeant au Parlement de Tobrouk. Un vote solennel étant nécessaire pour sa légalisation. D’ailleurs, les experts décrivent le vote de confiance de ce Parlement comme l’un des éléments clés devant conforter la stature du nouveau pouvoir.

En outre, al-Sarraj devra s’efforcer d’acquérir une véritable légitimité suite aux critiques faites sur le soutien qu’il a reçu de l’Occident (ONU et grandes puissances).

Libye: Fayez al-Sarraj, le Premier ministre qui veut réconcilier son pays – Boursorama https://t.co/3TfSiJeT6W

— BbloggQc (@BbloggQc) 7 avril 2016

Enfin, dans ce contexte compliqué où l’enjeu principal a très souvent été les importantes ressources pétrolifères de la Libye, il faudra combattre l’Etat Islamique qui en a fait son sanctuaire, après ses échecs enregistrés en Syrie et en Irak.

Bref, des efforts de négociation empreints de pragmatisme devraient être menés par l‘équipe d’al-Sarraj, qui peut déjà compter sur des soutiens en interne parmi lesquels les institutions économiques et notamment la Banque centrale.

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