Nigeria : pression autour du président du Sénat

Bukola Saraki, le président du Sénat nigérian est sur la sellette. Il serait impliqué dans l’affaire des “Panama Papers” et sa démission est désormais exigée.

Bukola Saraki est déjà confronté au Tribunal du Code de conduite (CCT). Treize charges pèsent sur lui. Il est accusé d’avoir faussement déclaré ses actifs. Les faits remontent à l‘époque où il était gouverneur de l‘État de Kwara Central. L’accusé rejette les accusations en bloc.

Le procès de M. Saraki a repris ce mardi au CCT. Selon le journal Premium Times, la famille de l’ex-gouverneur a tenu au secret quatre comptes offshores, ainsi qu’une propriété à Londres, en Grande-Bretagne. Le tout se compterait à plusieurs millions de dollars.

Toujours selon Premium Times, Micheal Wetkast, témoin à charge dans le procès de Saraki, est apparu à la barre ce mardi afin de fournir les preuves des supposées transactions bancaires effectuées par le président du Sénat, en complicité avec des banques nigérianes. Transactions en rapport avec le scandale des “Panama papers”. Micheal Wetkast a poursuivi dans sa déclaration, ajoutant que ces transactions ont permis à Saraki de s’acheter des propriétés, qu’il n’a jamais déclarées aux impôts.

Le Vanguard, un autre journal nigérian, rapporte que des sénateurs ont demandé la démission du président du Sénat, avant même la fin de son procès, afin de préserver la notoriété de leur institution. Selon les médias locaux, cette démission est imminente.

L’ancien gouverneur risque de perdre son titre de président du Sénat, s’il est reconnu coupable par le CCT, spécialement créé pour juger les délits de déclaration d’actifs vis-à-vis du fisc nigérian.

Bukola Saraki se verrait aussi interdire de tenir n’importe quelle fonction officielle pendant 10 ans et pourrait être emprisonné.