Libye : le gouvernement d'union installé

En Libye, l’arrivée du gouvernement d’union nationale à Tripoli, un motif de satisfaction pour les populations. Pour elle, l’exécutif soutenu par la communauté internationale semble incarner une chance de sortie de crise politico-économique dans laquelle le pays est plongé.

Signe de cette donne politique, les soutiens engrangés par ce gouvernement, moins d’une semaine après son installation dans la capitale libyenne en dépit de l’opposition du gouvernement non reconnu par la communauté internationale, basé lui aussi à Tripoli.

Depuis août 2014, la capitale était contrôlée par Fajr Libya, une coalition de milices dont des islamistes, qui y avaient installé un gouvernement présidé par Khalifa el-Ghweil.

Avec pour corolaire, des conditions de vie difficiles pour les habitants. “Nous avions constamment peur. Nous ne savions pas ce qui pouvait nous arriver demain, ni même à la fin de la journée”, se désole Siham, une mère de deux enfants.

L’arrivée du gouvernement d’union nationale leur redonne le sourire. ‘‘Depuis que Fayez al Sarraj est arrivé à Tripoli, les gens semblent plus détendus’‘, a déclaré Abdelmajid Naas un ingénieur basé dans la ville.

Autre signal notable, la valeur du dinar libyen est remontée, passant de 3,7 à 2,7 pour un dollar sur le marché parallèle des changes.

‘‘Le gouvernement d’union peut jouer un rôle important afin d’obtenir un soutien économique international pour la Libye et, à long terme, réhabiliter l’image du pays en tant que destination pour les investisseurs internationaux”, a déclaré Abdelmajid Breish, le PDG de la LIA basée à Tripoli. Mais rien n’est gagné, les antagonismes paraissent très marqués.