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Violences à Brazzaville : l'ancienne milice "Ninja" accusée par le gouvernement

Violences à Brazzaville : l'ancienne milice "Ninja" accusée par le gouvernement

Congo

Pour les autorités congolaises, les anciens miliciens “Ninja” seraient à la base des attaques qu’a subies Brazzaville dans la nuit de dimanche à lundi. Elles ont en outre annoncé que des investigations sont en cours pour vérifier une éventuelle implication de l’opposition dans ces troubles.

Dans une déclaration à la télévision nationale, le ministre de la Communication Thierry Moungala a indiqué que trois commissariats et une mairie ont été attaquées et que les assaillants ont procédé à des exactions sur les populations civiles. Selon le ministre qui a qualifié ces attaques d’“action terroriste’‘, les fauteurs de trouble pourraient être des ex-miliciens Ninja Nsiloulou”, des combattants d’une ancienne faction de la guerre civile dite du Pool (1998-2003) après le retour au pouvoir de M. Sassou Nguesso en 1997.

On note par ailleurs dans le communiqué du ministre Moungala que les assaillants ont commis des exactions sur les populations civiles, “lesquelles se voient contraintes de quitter leurs lieux d’habitation”.

Le ministre Moungala a en outre annoncé que des investigations sont cours pour déterminer tous les responsables de cette attaque, précisant à l’occasion qu’il “n’a pas encore la preuve que des candidats, ou leurs soutiens soient impliqués dans cette affaire” mais ces enquêtes serviront à le savoir.

La France appelle au calme

Des combats ont opposé des membres des forces de l’ordre congolaises dans le sud de Brazzaville à des assaillants dans la nuit de dimanche à lundi.

La France, s’est dit “préoccupée” par ces violences et a appelé lundi à la “retenue” et adressé des consignes de sécurité à ses ressortissants sur place, invités à rester chez eux.

“Nous sommes préoccupés par les événements violents qui ont eu lieu cette nuit dans certains quartiers de Brazzaville”, a déclaré le porte-parole du Quai d’Orsay Romain Nadal, en appelant à “la retenue”. “Notre ambassade a immédiatement adressé des consignes de sécurité et des appels à la prudence à nos ressortissants sur place, qui ont été invités à rester chez eux. Le lycée français est fermé aujourd’hui”, a-t-il ajouté.

#congo2016 Recommandations à la communauté française au Congo par l'ambassade de France. pic.twitter.com/offV25lPBC

— diaby mohamed (@diabymohamed) 22 mars 2016

Les violences surviennent alors que la Cour constitutionnelle congolaise est en train d‘étudier, en vue de leur validation définitive, les résultats de la présidentielle du 20 mars, lors de laquelle, selon les autorités, le président Denis Sassou Nguesso, qui cumule 32 ans de pouvoir au Congo, a été réélu pour cinq ans dès le premier tour avec plus de 60 % des voix.

Qualifiant ces résultats de “forfaiture”, cinq candidats d’opposition ont appelé la population à les contester par des voies légales et pacifiques.

Paris a dénoncé le “contexte préoccupant” dans lequel s’est déroulée cette élection, les autorités ayant coupé tous les moyens de communication, mais ne s’est pas exprimé sur la validité du scrutin.

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