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Nkandlagate : la médiatrice de la République sud-africaine salue un jugement "historique"

Nkandlagate : la médiatrice de la République sud-africaine salue un jugement "historique"

Afrique du Sud

Thuli Madonsela parle d’une opportunité de relance de la gouvernance dans ce pays après l‘établissement de la culpabilité de Zuma dans l’affaire Nkandla.

En Afrique du Sud, la médiatrice de la République s’est exprimée face à la presse après que la Cour constitutionnelle jeudi, a reconnu Jacob Zuma coupable d’avoir violé la Constitution en utilisant des fonds publics à des fins privées, et lui a ordonné de rembourser l’argent.

Pour Thuli Madonsela, cette décision marque une date importante pour le pays. “Aujourd’hui est un jour historique pour le peuple sud-africain et pour cette institution constitutionnelle. Il est historique, car notre Cour constitutionnelle, le gardien ultime de notre Constitution, a confirmé la suprématie de la Constitution et la règle de droit dans ce pays. La Cour a montré que la Constitution et la loi s’appliquent à tout le monde, peu importe qui ils sont et où ils sont”, a-t-elle souligné.

La médiatrice de la République est par ailleurs revenue sur l’importance du travail de la justice dans l’institution de la bonne gouvernance dans ce pays. “Ce n’est pas à moi de déterminer si le président est apte à gérer le pays. Mon travail est de protéger le public de conduite inappropriée, d’abord en déterminant si le comportement de la personne était inapproprié, et deuxièmement de déterminer comment cela pourrait être résolu. J’ai fait mon travail, et maintenant la Cour constitutionnelle a confirmé que j’ai fait mon travail comme il faut. La suite du travail appartient à quelqu’un d’autre”, a-t-elle expliqué.

“My job was to protect the public from improper conduct….the #ConCourt has confirmed that I did my job.” https://t.co/ZlJk7jYYH1

— mailandguardian (@mailandguardian) 1 avril 2016

L‘État sud-africain a payé en 2009 quelque 20 millions d’euros au cours de l‘époque, officiellement pour améliorer la sécurité de la résidence privée du président. Les travaux incluaient notamment la construction d’une piscine, d’un poulailler, d’un enclos pour le bétail, d’un amphithéâtre et d’un centre d’accueil des visiteurs.

L’affaire Nkandla, du nom de la luxueuse propriété en pays zoulou (est), cause des ennuis à Jacob Zuma depuis plusieurs années. C’est d’ailleurs devenu l’un des thèmes les plus récurrents de politique intérieure sud-africaine. Au Parlement, les députés de l’opposition interrompent régulièrement le chef de l‘État en lui lançant “Rends l’argent”.

Après cette décision judiciaire, Julius Malema, le leader de l’opposition et chef de l’EFF (Combattants pour la Liberté Économique) a appelé à la démission de Jacob Zuma et annoncé des mesures de contraintes en cas de refus du président sud-africain. Pour sa part, l’Alliance Démocratique, un autre parti d’opposition, a annoncé avoir lancé une procédure de destitution du numéro un sud-africain.

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