Nigéria : les déplacés aspirent à "rentrer à la maison"

Rentrer à la maison et jouir d’une vie normale. C’est le désir de nombreuses familles qui vivent actuellement dans un camp de déplacés proche de la ville de Maiduguri dans le nord-est du Nigeria.

Le mari et un des enfants de Mariam Ali ont été tués par les insurgés. Mais pour elle, l’envie de rentrer chez soi est plus forte que les horreurs qu’elle y a connu.

« Quiconque abandonne sa maison doit s’attendre à voir sa maison l’abandonner, prévient Mariam. Je veux rentrer à la maison parce que j’y ai perdu mes enfants et une grande partie de mes frères et sœurs. Je ne sais pas où ils se trouvent. Je prie et j’espère qu’ils retourneront aussi à la maison. Il fait très chaud ici, nous dormons sous des tentes. Je veux rentrer à la maison. »

L’armée nigériane et ses alliés engrangent de plus en plus de victoires sur le terrain contre Boko Haram. Mais pour les 2,2 millions de déplacés internes, la sécurité reste un défi important.

Afin de renforcer la sécurité dans les zones reconquises, le gouvernement nigérian a mis sur pied des comités de vigilance qui pourront à terme, servir de relais aux réfugiés qui veulent à nouveau reconstruire leur vie dans leurs communautés d’origine.