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Libye : le secrétaire général de l'ONU plaide pour un gouvernement d'union

Libye

Le secrétaire général de l’ONU a plaidé mardi pour l’installation du gouvernement libyen d’union nationale à Tripoli. Ban Ki-moon a appelé le Parlement reconnu par la communauté internationale “à assumer ses responsabilités” en ce sens.

Les (deux) gouvernements reconnu (Tobrouk à l’Est) et instauré (Tripoli) sont une fois de plus appelé à s’unir pour la formation d’un gouvernement d’union nationale. L ‘appel du secrétaire général de l’ONU, en visite à Tunis est un plaidoyer dans ce sens.

“Je me joins aux appels en Libye et dans la région pour que le conseil présidentiel s’installe à Tripoli, si la sécurité le permet, et prenne toutes les mesures indispensables à un transfert du pouvoir pacifié et ordonné au gouvernement d’union. J’appelle la Chambre des représentants (le Parlement reconnu internationalement, ndlr) à assumer ses responsabilités en mettant en œuvre toutes les dispositions de l’accord politique”, a déclaré Ban Ki-Moon.

Difficile équation?

Les quelque 200 membres du Parlement ont jusqu’ici échoué à procéder au vote d’investiture du gouvernement d’union issu du processus onusien, faute de quorum.

La population elle se montre de plus en plus exaspérée et impatiente de voir installer ce ‘‘gouvernement de l’espoir’‘ qui tarde à se mettre en place. Une équation apparement difficile ; les deux gouvernements se revendiquent le droit à la gestion du pays.

En février, une centaine d’entre eux avaient toutefois proclamé dans un communiqué leur soutien au gouvernement d’union.

À défaut de vote du Parlement, c’est en se basant sur ce communiqué de soutien que le conseil présidentiel avait proclamé le 12 mars l’entrée en fonctions de ce gouvernement d’union, appellant les institutions à en ‘‘prendre contact pour la mise en place des différentes modalités de passassion des pouvoirs de manière pacifique et organisée’‘.

Depuis il a été rejeté par les deux gouvernements rivaux qui se disputent le pouvoir, l’un basé à Tripoli et l’autre dans l’est du pays. Et le gouvernement dit de Tripoli, soutenu par une coalition de milices notamment islamistes, s’oppose fermement à son installation dans la capitale.

“Le peuple libyen mérite la paix, la sécurité et la prospérité sous un gouvernement fort et unifié”, a encore fait valoir Ban Ki-moon, assurant qu’il allait “parler avec les principaux responsables de la région, à tous ceux qui ont une influence, pour qu’ils l’exercent”.

Par voix autorisées

Lors d’un entretien avec Moussa El Kony, un responsable du conseil présidentiel libyen (organe composé de membres de factions rivales et créé par l’accord conclu en décembre sous l‘égide de l’ONU), M. Ban n’a pas caché l’inquiétude de la Communauté internationale face à l’expansion du groupe extrémiste État islamique (EI) dans le pays.

“La situation sécuritaire en Libye a d’importantes implications régionales”, a noté M. Ban en écho aux autorités tunisiennes, confrontées à l’essor d’une mouvance jihadiste et qui expriment régulièrement leur inquiétude vis-à-vis du chaos en Libye voisine.

L’EI a profité de l’instabilité qui sévit en Libye depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, pour s’y installer (2014). Et depuis lors, le groupe en a implanté des bases arrières notamment dans la ville de Syrte.

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