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Sahara occidental : Alger demande le soutien de Paris pour l'autodétermination

Sahara occidental : Alger demande le soutien de Paris pour l'autodétermination

Algérie

En fin avril, Ban Ki-moon doit faire son rapport sur sa visite au Sahara occidental. À cette même date, le mandat de la MINURSO prend fin dans la région saharienne. Alger espère obtenir le soutien de Paris pour l’autodétermination du Sahara occidental.

L’Algérie n’a jamais caché son envie de voir le Sahara occidental accéder à l’indépendance. Son soutien militaire et politique au Front de Libération de la Saguia el Hamra et du Rio de Oro (Front Polisario) en témoigne. Pour arriver à ses fins, Alger veut mettre la France de son côté. Tout en sachant que Paris a toujours soutenu le plan d’autonomie marocain. Ce projet établit en 2007 par le royaume accorde des prérogatives aux habitants de la région saharienne, sans toutefois autoriser leur indépendance. Ce plan est rejeté par le Front Polisario qui revendique la tenue d’un référundum pour l’autodétermination du Sahara occidental. En outre, le Polisario accuse régulièrement Paris de faire obstruction au plan de règlement de l’ONU par son droit de veto au Conseil de sécurité.

Le Chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra veut toutefois croire à un revirement de la position française dans ce dossier. Il a admis que ce sujet ultra-sensible était un point de désaccord entre Paris et Alger. Mardi, en conférence de presse conjointe avec son homologue français, Jean-Marc Ayrault, il a ouvert la boîte de pandore sur la question sahraouie.

“Nous avons toujours de bons espoirs que l’administration du président François Hollande va véritablement aider la région à régler cette question dans le cadre de la légalité internationale et dans la satisfaction de la doctrine des Nations unies en matière de décolonisation’‘, a-t-il déclaré. C’est à demi-mot que le ministre français des Affaires étrangères s’est lui aussi exprimé.

“C’est une question délicate, difficile, qui ne doit pas être une pierre d’achoppement dans l’amitié entre la France et l’Algérie. Nous souhaitons que le mandat de la Minurso soit renouvelé”, a-t-il préconisé tout en plaidant pour “l’apaisement” dans les relations entre le Maroc et l’ONU. En effet, Rabat s’est irrité après les propos du secrétaire général et les résolutions du conseil de sécurité de l’ONU l’invitant à laisser fonctionner “pleinement” les forces de la mission onusienne. Très en colère contre le mot “occupation” employé par Ban Ki-moon pour faire allusion à la présence marocaine dans le Sahara occidental, le royaume a expulsé 73 civils de la Minurso et fait fermer un bureau militaire. Ban Ki-moon a plaidé le “malentendu”. Ce qui n’a pas empêché de vives manifestations des Marocains.

>>> LIRE AUSSI : Maroc : manifestations contre le SG de l’ONU

De son côté, Moscou a apporté son soutien au Maroc dans le dossier du Sahara occidental. Pour la Russie, l’ONU devrait continuer à jouer un rôle constructif malgré les récents malentendus. Moscou demande un compromis pour un problème dit-il ‘‘très aigu’‘.

Enjeux économiques

Le Sahara occidental est une ancienne colonie espagnole. Le Maroc estime que ce territoire faisait partie intégrante du sien bien avant la venue des Européens au Maghreb et le revendique. Le Front Polisario soutenu par l’Algérie revendique également le territoire. Les enjeux d’ordre économique relèvent des richesses contenues dans le sous-sol du territoire, ainsi que celles contenues au large des côtes et dans les fonds marins.

Le territoire est en effet très riche en phosphate et autres minéraux. Son intégration au Maroc ferait un grand bien à l’économie marocaine. Quant à l’Algérie, l’accession à l’indépendance du Sahara occidental lui permettrait de tirer une compensation de tous ses efforts apportés au Front Polisario. Une crainte demeure cependant dans le fait que les parties n’arrivent toujours pas à s’accorder sur une solution commune.