Mozambique : la Renamo dénonce une perquisition à son quartier général

Le principal parti d’opposition accuse les forces de police d’avoir saisi armes et matériel dans deux opérations conjointes à son siège et à la résidence de son chef Alfonso Dhlakama.

Au Mozambique, la Renamo le principal parti d’opposition du pays, a accusé dimanche la police d’avoir saisi par force des armes et du matériel dans son quartier général, et à la résidence de son leader Afonso Dhlakama à Maputo.

Une vingtaine d’armes de type Kalachnikov AK-47 et du matériel informatique ont été emportés lors des deux opérations conjointes.

“Les policiers ont défoncé les portes de nos bureaux et de la résidence où vit l’épouse du président (de la Renamo Rosaria Dhlakama) et son fils, Afonso Junior, en disant qu’ils cherchaient des armes”, a déclaré le porte-parole du parti, Antonio Muchanga.

Il a ajouté que ces armes ne sont pas illégales et sont censées assurer la sécurité du chef du parti. Par ailleurs estime-t-il, ces perquisitions démontrent que le gouvernement n’est pas intéressé par des négociations de paix. Pour sa part, la police n ‘a pas confirmé son éventuelle implication dans ces opérations.

La situation politico-militaire au Mozambique a dégénéré en conflit de basse intensité depuis qu’Afonso Dhlakama, qui conteste les élections générales de 2014, a annoncé mi-décembre 2015 qu’il prendrait le pouvoir dans six des 11 provinces du pays d’ici fin mars.

Depuis février, les hommes de la Renamo ont repris les armes et attaquent, dans le centre du pays, des véhicules circulant sur le principal axe Nord-Sud du pays et suspectés de transporter des troupes et des armes.

Parallèlement, la police mène depuis octobre 2015 une opération de désarmement par la force de la Renamo, l’ancienne rébellion de la guerre civile mozambicaine qui a conservé une branche armée.