Tchad
Des acteurs de la société civile et des responsables de l’opposition ont ce samedi fait le siège de la maison d’arrêt d’Amsinenné située à la périphérie de N’Djaména pour se constituer prisonniers.
Ils mettaient à exécution l’ultimatum lancé deux jours plus tôt aux autorités tchadiennes. Dans une déclaration, une vingtaine de formations politiques avaient dénoncé l’arrestation de quatre dirigeants de la société civile qui avaient appelé à des manifestations pacifiques contre la candidature du président Déby à un nouveau mandat. Ils avaient donné 48 heures au gouvernement pour libérer les quatre personnalités sous peine de se rendre à la prison de Amsinenné pour se faire arrêter.
Rendus sur place ce jour, ils ont été interdits d’accès à l‘établissement pénitentiaire. Le patron des lieux leur a expliqué que sans mandat de dépôt, ils ne pouvaient être incarcérés.
Ces derniers ont alors décidé de faire un sit-in de plusieurs heures devant la maison d’arrêt avant qu’une médiation ne soit entamée et qu’ils ne lèvent leur siège.
La situation politique est tendue dans le pays depuis quelque temps. Vendredi encore, l’appel à la grève générale lancé par l’Union des syndicats du Tchad (UST) pour exiger la libération de ces quatre leaders a été largement suivi à N’Djaména dans les administrations, selon un correspondant de l’AFP.
Avant, il y a eu en février une contestation de lycéens qui ont dénoncé le viol d’une jeune Tchadienne par des fils de dignitaires et au cours de ces manifestations, deux d’entre eux avaient été tués par la police et l’armée.
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