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Après le "Super Sunday", l'année électorale se poursuit en Afrique

Après le "Super Sunday", l'année électorale se poursuit en Afrique

Afrique

Les six scrutins qui se sont tenus il y a tout juste une semaine (20 mars) n’ont pas sonné le glas d’une année 2016 où le continent renouvelle ses dirigeants – ou pas.

La frénésie des meetings électoraux reprend dans divers pays africains dès le début du mois d’avril. Deux dates sont déjà cochées dans le calendrier. Il s’agit des 8 et 10 avril prochains. Le président djiboutien Ismaïl Omar Guelleh et son homologue tchadien Idriss Déby Itno remettent respectivement leur mandat en jeu lors d‘élections présidentielles dont les conditions d’organisation sont largement contestées par la société civile et l’opposition. Si Idriss Déby devrait fêter en fin d’année son 26e anniversaire à la tête de son pays, Omar Guelleh (n’)aura passé en tout (que) 17 ans comme président de Djibouti.

Autres élections présidentielles : celles du Gabon et du Ghana. Dans ces deux cas aussi, les deux présidents en exercice sont sur la ligne de départ pour un second mandat. A Libreville, Ali Bongo promet de continuer le train de réformes qu’il dit avoir lancé dès son arrivée au pouvoir à la mort de son père en 2009. La date précise de l‘élection qui doit se tenir au second semestre 2016 n’est pas connue.

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La situation est à peine plus explicite au Ghana où John Mahama doit à nouveau retourner devant les électeurs question de faire le bilan de quatre ans de gestion. Son objectif est de recevoir un second et dernier mandat. Le grand défi pour lui est d’apporter la preuve qu’il pourra mettre un terme aux scandales de corruption qui ont rythmé son premier mandat.

Les Rwandais, les Zambiens et le Gambiens devront aussi se prononcer sur l’opportunité de laisser respectivement Paul Kagamé, Edgar Lungu et Yaya Jammeh à la tête de leurs pays.

La violence électorale : une réalité dépassée ?

Au-delà du renouvellement du leadership qui, dans bien des cas, pourrait n‘être qu’une formalité, le constat est que depuis le début de l’année, les dynamiques de contestation n’ont pas viré aux affrontements violents.

Les six élections du 20 mars dernier en sont sans doute la preuve la plus aboutie. Même dans le cas de la République du Congo où les opérations électorales se sont déroulées dans un contexte relativement tendu, la paix a jusqu’ici été préservée.

Sur la question, une mention spéciale pourrait être adressée au Benin où les deux candidats au second tour de la présidentielle ont fait preuve d’une maturité démocratique à toute épreuve. L’ancien Premier ministre Lionel Zinsou a appelé Patrice Talon dès le soir des élections pour reconnaître sa défaite. Un pas en avant pour l’ouverture de l’espace politique sur le continent.