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Niger : l'opposition conteste la légitimité de Mahamadou Issoufou

Niger : l'opposition conteste la légitimité de Mahamadou Issoufou

Niger

A partir du 2 avril prochain, l’opposition nigérienne regroupée au sein de la Coalition pour l’Alternance au Niger en 2016 (COPA 2016) ne reconnaîtra plus le président réélu Mahamadou Issoufou comme dirigeant légitime du Niger.

Elle a fait cette annonce au lendemain de la publication lundi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) des résultats du second tour de la présidentielle donnant le président sortant vainqueur avec 92,49 % des voix contre 7,51% à son rival, Hama Amadou, candidat de l’opposition. Et ceci malgré la main tendue par le chef de l‘État nigérien, réélu pour un deuxième quinquennat, qui a proposé un gouvernement d’union nationale mercredi, peu de temps après la confirmation de sa victoire par l’instance électorale.

“Je consacrerai toute mon énergie à répondre aux aspirations du peuple nigérien”, avait en substance déclaré le président Issoufou peu après son succès.“Rassemblons-nous, ne gaspillons pas nos énergies dans de vaines querelles, unissons-nous tous ensemble pour construire notre maison commune”, avait-il poursuivi.

C‘était sans compter avec la farouche détermination de l’opposition à ne pas dialoguer avec le pouvoir de Niamey. Pour mémoire, elle avait déjà appelé les Nigériens à boycotter le second tour de la présidentielle qu’elle considérait comme une mascarade. Elle s‘était d’ailleurs prévalue d’avoir été suivie par les Nigériens, estimant le taux de participation au second tour à 11,05 %. Une évaluation pourtant largement en dessous des 59,79 % de participation annoncés par la commission électorale.

Souveraineté populaire

Grosso modo, l’opposition dont la figure de proue, Hama Amadou subit actuellement des soins en France a montré qu’elle disposait de plusieurs cordes à son arc dans la contestation. L’ancien Premier ministre et ancien président de l’Assemblée nationale, détenu depuis novembre 2015 pour une affaire controversée de trafic de bébés au Nigeria et obligé de battre campagne depuis sa cellule de Filingué, les détracteurs de Mahamadou Isssoufou, dos au mur, n’ont cessé de multiplier des griefs à l’encontre du régime. Violations de la Constitution, des lois électorales et des accords internationaux auxquels le Niger a souscrit, inféodation des institutions chargées du processus électoral en particulier la CENI et la Cour constitutionnelle, dysfonctionnements des opérations électorales, tels sont quelques-unes des accusations portées par cette partie de la classe politique nigérienne contre le régime de Niamey.

Niger: “les chiffres de la CENI sont honteux” pour la présidentielle selon l'opposition https://t.co/UjXolPNlDu

— Prince Maiga (@imaiga09) 24 mars 2016

A partir du 1er avril prochain, la COPA dit s’apprêter à revendiquer “la légalité républicaine au nom de la souveraineté populaire”. C’est dans ce dialogue de sourds que le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest, Mohamed Ibn Chambas, a pour sa part lancé un appel aux Nigériens pour le maintien de la paix et la promotion de l’intérêt collectif au détriment des intérêts individuels.

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