République démocratique du Congo
Trois députés congolais de l’opposition seront poursuivis par le procureur général de la République, sur autorisation du président de l’Assemblée nationale.
Cette décision est tombée tout juste avant le début des vacances des parlementaires. Parmi ces trois députés, deux sont présidents de groupes parlementaires de l’opposition. Ils s’insurgent contre ce qu’ils perçoivent comme étant un harcèlement du pouvoir congolais. La justice reproche à ces parlementaires la falsification de la signature de l’un des députés. Signature apposée à une pétition et qui remet en cause le bureau de l’Assemblée.
Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale congolaise :
« J’ai agi dans l’intérêt des députés. Ils vont pouvoir s’expliquer, mais il faut que la vérité judiciaire soit connue. Un faux par agent public, s’il est avéré, est un fait extrêmement grave. »
Il a aussi rappelé que les trois députés incriminés ont été dénoncés par un des leurs, lui aussi de l’opposition.
Samy Badibanga, président du groupe parlementaire UDPS et un des trois députés mis en cause :
« Une déclaration fausse et calomnieuse de la part d’un élu du peuple est un fait extrêmement grave. »
Muhindo Nzangi, le président du groupe parlementaire MSR et Fabien Mutomb, adjoint de Samy Badibanga sont du même avis. Les députés incriminés dans cette affaire n’ont pas manqué de préciser que le plaignant a lui aussi apposé sa signature sur la pétition et que son propre parti avait même dénoncé son comportement.
« Je suis l’un des signataires et il y en a 64 en tout. Alors pourquoi moi ? », s’insurge Samy Badibanga. L’homme a mentionné qu’une procédure est en cours au sein du Parlement. Il a fait savoir que la prise de cette décision par le président de l’Assemblée nationale pendant les vacances parlementaires est une façon (pour le président de l’Assemblée) de contourner la procédure et de faciliter l’arrestation des accusés.
Aubin Minaku (le président de l’Assemblée nationale) tente de les rassurer en affirmant qu’ils seront tout juste auditionnés et qu’aucune arrestation n’aura lieu, compte tenu de leur immunité. Samy Badibanga a rejeté cette déclaration, estimant que l’arrestation des accusés pourra même se faire à la fin de la session parlementaire.
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